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Propagation du virus

Le coronavirus menace les pèlerinages à La Mecque

Par la rédaction

Malgré l'arrivée prochaine de millions de pèlerins en Arabie saoudite, l'Oms ne préconise toujours aucune restriction de vogage. D'autres pays pointent les risques encourus par les voyageurs.

ZEPPELIN/SIPA
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La raison ou la foi ? C'est la délicate question à laquelle seront bientôt confrontés des millions de musulmans. En effet, à l'approche des pèlerinages à La Mecque (le Hadj autour du 15 octobre et l'Umra, pendant le ramadan cet été), la menace du nouveau coronavirus reste toujours aussi présente sur la région. Parmi les 64 cas d'infection par le Mers-CoV dénombrés au 18 juin, 49 sont survenus en Arabie saoudite, selon le dernier décompte de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms). Alors, annulation ou maintien des évènements religieux ? Les autorités sanitaires des différents pays se contredisent.


Les premières polémiques sur l'attitude à adopter pour les pèlerins sont apparues cette semaine. Les recommandations de l'Oms, de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et des autorités saoudiennes sont discordantes. Dans son dernier communiqué publié en début de semaine, l'Oms ne préconisait « aucune restriction particulière de voyage à destination du Moyen-Orient en général et de l'Arabie saoudite en particulier ». Pourtant, le bulletin hebdomadaire international publié mercredi  par l'InVS rapportait que l'ambassade saoudienne aux Etats-Unis et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (Cdc)  conseillaient « de reporter le pèlerinage pour les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes en fin de vie et les enfants ». Le  14 juin, le Cdc américain mettait en avant le risque encouru par les pèlerins en raison de « la capacité du virus à se propager entre des personnes lors de contacts rapprochés ».

 

Et ces recommandations ont semble-t-il déjà eu des répercussions sur les réservations. Dans la journée de mercredi, plusieurs médias du Maghreb reprenaient des propos du ministre du Hadj, Bandar Hajjar, annonçant une réduction de 20% du nombre de pèlerins étrangers et de 50% des fidèles à l'intérieur du Royaume. Dans l'entretien, les autorités saoudiennes justifiaient cette désaffection par les travaux d'extension de la mosquée de La Mecque et ne mentionnaient pas la crainte d'une épidémie de Mers-CoV. .