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Avancée numérique

La carte vitale sur Smartphone testée dans deux départements

Par Anaïs Col

L'application "e-carte d'Assurance Maladie" sera testée dans les Alpes-Maritimes et le Rhône jusqu'en mai 2020, avant d'être généralisée en 2021 si l'expérience est concluante. 

metamorworks /istock

La technologie s'empare de nos vieilles routines. Comme l'avait annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn le 25 avril dernier en présentant sa feuille de route du numérique en santé, la carte vitale sera bientôt dématérialisée sur Smartphone. Bientôt testée dans les Alpes-Maritimes et le Rhône jusqu'à fin mai 2020 selon un décret paru ce mercredi au Journal officiel, elle sera généralisée l'année suivante si l'expérience est concluante. 

La "e-carte" couplée à notre carte verte

Comment ça marche ? Les patients pourront utiliser leur carte vitale grâce à l'application "e-carte d'Assurance Maladie", via leur Smartphone ou leur tablette. Notre vieille carte verte ne disparaitra pas pour autant. L'application viendra "en complément" et sera "valable uniquement auprès des professionnels de santé participant à l'expérimentation", stipule le décret. Mais en attendant que tout le pays en profite, cette "e-carte d'assurance-maladie" sera "délivrée gratuitement" aux "personnes volontaires" rattachées aux caisses d'assurance maladie des Alpes-Maritimes et du Rhône ou à la Mutualité sociale agricole Ain-Rhône et Provence-Azur, afin de tester le dispositif.

Les prénoms autres que le prénom usuel, la période de validité de la carte, et l'adresse de l'assuré ne figurent cependant par sur cette e-carte. "Toutes les informations contenues dans l''e-carte d'assurance maladie' peuvent être lues par le titulaire dans l'application", explique le gouvernement. Elle inclura par contre les informations des ayants droit. Attention, il faudra avertir la sécurité sociale en cas de perte ou de vol du matériel sur lequel l'application aura été installée. 

Cette dématérialisation doit aussi faciliter la pratique de la télémédecine, dans la ligne des 26 "actions" du plan d’Agnès Buzyn pour "accélérer le virage numérique", à l’image du dossier médical personnalisé (DMP).

E-prescriptions

Dans la même idée, la ministre de la Santé désire aussi dématérialiser les ordonnances. Les prescriptions de médicaments constitueraient les premiers tests dès 2019, avant un début de généralisation dès 2020. Les actes infirmiers et les analyses biologiques suivront le même schéma un an plus tard, puis les kinés l'année suivante. Cette "e-prescription" doit viser à "sécuriser le circuit de transmission de l’ordonnance et favoriser la coordination entre les professionnels", avait indiqué le ministère.