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Prévention

Sclérose en plaques : ces signes qui peuvent vous alerter

Par Virginie Galle

Difficilement identifiables, les symptômes sont cette année le thème central de la journée mondiale de la sclérose en plaques (SEP).

seb_ra / istock

Souvent assimilée à de la simple fatigue ou des symptômes dépressifs, la sclérose en plaques tarde souvent à être diagnostiquée. "Cela faisait déjà plusieurs mois que quelque chose clochait. Parfois, je me sentais faible. À d’autres moments, j’avais tout un côté du corps engourdi. Mon neurologue n’avait rien trouvé de particulier mais il m’avait adressée à un physiothérapeute. Au bout de deux mois, je n’allais pas mieux (…). Les médecins ne trouvaient rien", témoigne une maman dans le Huffington Post.

Poussées inflammatoires

Dans la plupart des cas, cette maladie évolue par poussées inflammatoires avec apparition d’un ou plusieurs symptômes. Cela peut être un manque de force musculaire dans un membre (troubles moteurs), des fourmillements ou des sensations bizarres dans différentes parties du corps (troubles sensitifs), une baisse brutale de la vue (atteintes des voies centrales de la vision) ou encore un trouble de l’équilibre. La fatigue et les problèmes urinaires, qui peuvent aller jusqu’à l’incontinence, sont aussi des signes précurseurs de la maladie, qui se manifeste en général autour de 30 ans.

Au début de la pathologie, ces troubles ont la particularité de régresser, totalement ou partiellement, en quelques semaines. On estime à plus de 2 millions le nombre de malades dans le monde (100 000 en France, 400 000 en Europe). La maladie touche davantage de femmes, avec un ratio d'un homme pour 3 femmes environ.

Système nerveux central

La sclérose en plaques (appelée aussi par son acronyme, "SEP") est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central. Le système de défense censé protéger le patient d’agressions extérieures se retourne contre ses propres cellules et les attaque pour des raisons encore mal connues. La réaction du système de défense immunitaire est dirigée contre la "myéline", un composant de la gaine protectrice des fibres nerveuses et donc très important pour la transmission des signaux nerveux dans les cellules du cerveau et de la moelle épinière (c’est-à-dire le système nerveux central).