Plus de 376 millions de personnes contractent une infection sexuellement transmissible chaque année à travers le monde. Cela représente plus d’un million de personnes tous les jours. Dans un nouveau rapport, l’OMS signale que le nombre de cas n’a pas baissé significativement depuis 2012.
More than 1 million new cases of curable sexually transmitted infections occur every day among 15-49 year-olds. Left untreated, they can lead to serious health conditions including infertility, increased risk of HIV & more. https://t.co/ftm1lHgnR1 via @WHO pic.twitter.com/LrOVcR4z1c
— United Nations (@UN) June 6, 2019
Le préservatif, un moyen de protection efficace
"Nous constatons une absence inquiétante de progrès dans l’endiguement des infections sexuellement transmissibles au niveau mondial", déclare le Dr Peter Salama, directeur exécutif en charge de la couverture sanitaire universelle et du parcours de vie à l’OMS. En 2016, les nouveaux cas se répartissaient comme suit : 127 millions pour la chlamydiose, 87 millions pour la gonorrhée, 6,3 millions pour la syphilis et 156 millions de nouveaux cas de trichomonase.
Les rapports sexuels sont la principale voie de transmission de ces maladies. L’OMS rappelle l’importance du préservatif : bien utilisé, il permet d’avoir des rapports sexuels sûrs. Son usage n'est pourtant pas systématique : en 2018, une étude réalisée en France montrait que seulement 50% des jeunes utilisent un préservatif à chaque rapport sexuel. L’éducation sexuelle doit aussi permettre de mieux informer les populations sur les risques associés au IST.
Des risques de complication importants
Les quatre maladies recensées par l’OMS peuvent se soigner grâce à des médicaments. Mais si le traitement n’est pas administré à temps, elles peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé : maladies cardio-vasculaires ou neurologiques, grossesses extra-utérines, stérilité, décès du nourrisson, etc. En 2016, la syphilis était la première cause de perte d’un nouveau-né dans le monde, avec 200 000 décès.
Les 4 IST précédemment citées ne sont pas toujours accompagnées de symptômes particuliers, ce qui peut les rendre difficiles à détecter. L’OMS incite les personnes sexuellement actives à faire des tests et recommande un dépistage systématique de la syphilis et du VIH chez les femmes enceintes.