Craindre pour soi ou ses proches en cas de danger est normal et sain. Cependant, penser systématiquement au pire, l'est beaucoup moins. À petite dose, l'inquiétude stimule la vigilance et les capacités d'adaptation. À trop forte dose, l'anxiété fait souffrir et peut poser des problèmes dans le développement et la scolarité.
Reconnaître une phase normale d'un problème plus sérieux
Tous les enfants et des adolescents connaissent des périodes d'anxiété. C'est une phase normale du développement, souvent en lien avec des changements d'environnement (école, amis, famille...).
Certains enfants sont juste plus anxieux que d'autres et s'inquiètent plus facilement. Cependant, si cette anxiété a un effet conséquent sur la scolarité ou la relation avec les autres, il faut consulter.
Cela peut être le cas par exemple avec des répercussions sur le sommeil, l'alimentation, les jeux, ou si votre enfant commence à vous inquiéter par une peur et des inquiétudes démesurées. Dans ce cas, le médecin traitant, un pédopsychiatre ou un psychologue peuvent aider.
Comment aider un enfant qui se fait beaucoup de souci ?
Avant toute chose, il est important d'essayer de savoir ce qui le préoccupe. Une discussion au calme, et avec patience, dans une ambiance reposante permet d'aborder le sujet sans lui mettre la pression et le rendre encore plus anxieux. Inutile de manifester votre propre inquiétude, essayez plutôt de l'aider à se concentrer en respirant profondément et en pensant à des choses agréables.
Essayez ensuite de trouver ensemble des moyens d'affronter son inquiétude. Il peut s'agir par exemple de simuler la situation inquiétante, ou de jouer à un jeu de rôle. Certains livres peuvent être lus ensemble à haute voix pour le rassurer.
Enfin, certaines techniques de relaxation comme la méditation ou la sophrologie peuvent être une aide, y compris chez les plus petits.
En savoir plus : "Incroyable Moi maitrise son anxiété", de Nathalie Couture et Geneviève Marcotte, aux éditions Midi Trente.