Le plastique est partout dans notre environnement, jusque dans nos organismes. Une étude canadienne, publiée dans la revue Environmental Science and Technology montre que l’homme ingère chaque année plusieurs dizaines de milliers de particules de plastiques.
Cette étude rassemble l’analyse de 26 recherches sur le mode de consommation des Américains. L’alimentation est responsable de l’ingestion de 39 000 à 52 000 particules. Le chiffre monte à 74 000, voire 121 000, selon le lieu de vie, si la pollution de l’air est prise en compte dans le calcul. Si une personne consomme de l’eau en bouteille, elle en ingère environ 90 000 supplémentaires.
Ces particules viennent de multiples produits que nous consommons : les vêtements, les emballages des aliments, les lentilles de contact ou encore les pneus.
Quelles conséquences pour l'organisme ?
Les chercheurs dressent un constat dans leur étude, mais n’indiquent pas quels sont les possibles conséquences. Ils précisent uniquement que les particules très fines "peuvent potentiellement passer dans les tissus humains et générer une réponse immunitaire localisée". L’équipe estime qu’il faut approfondir les recherches pour évaluer quelle quantité de plastique atteint des organes comme les poumons ou l’estomac.
En janvier dernier, une autre recherche s’est intéressée aux conséquences du plastique sur certaines bactéries primordiales pour les humains. Le Prochlorococcus produit de l’oxygène en grande quantité : l’équivalent d’environ une bouffée d’air sur dix parmi celles que nous respirons. Lorsque ces bactéries sont exposées au plastique, leur taille diminue et elles produisent moins d’oxygène.
Ces études rappellent l’importance de réduire notre consommation de plastique, pour parvenir à diminuer son impact sur l’environnement. Chaque année 300 millions de tonnes de plastiques sont produites à travers le monde.