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Anxiété : le niveau de stress de votre chien reflète le vôtre

Par Johanna Hébert

Pour la première fois, une étude démontre que plus le propriétaire d’un chien est stressé, plus l’animal le sera à son tour.

Iuliia Zavalishina / istock

"Tel maître tel chien". Cette expression n’a jamais été aussi vraie. Des chercheurs suédois de l’université de Linköping ont tenté d’expliquer comment le stress du chien est influencé par celui de son maître. Les résultats de leur étude ont été publiés dans Scientific Reports. Pour la mener, ils ont analysé le niveau de stress en été et en hiver de 25 Border Collie, 33 bergers des Shetland (qu’ils soient sportifs ou non) et leurs propriétaires (toutes des femmes).

Le cortisol, un indice du stress

Le cortisol est une hormone liée au stress qui se concentre dans les cheveux et les poils. "Au fur et à mesure que les cheveux et les poils grandissent, le cortisol provenant du sang est graduellement incorporé formant ainsi un calendrier rétrospectif des concentrations de l’hormone", détaillent les chercheurs dans l’étude. Cela permet d’analyser le stress sur le long terme. Les scientifiques ont donc évalué la concentration de cette hormone et fait remplir deux questionnaires aux propriétaires. Le premier les invitait à évaluer leur personnalité, l’autre à faire la même chose concernant leur chien.

Et le chien n’est pas le meilleur ami de l’Homme pour rien. Les résultats sont clairs : le niveau de stress du propriétaire et du chien se suivent. L’hypothèse des chercheurs est que l’animal reproduirait le niveau de stress de son maître, et non l’inverse. "Etonnement, nous n’avons pas trouvé d’effet majeur de la personnalité du chien sur le stress sur le long terme. La personnalité du maître a par contre un effet important. Cela nous a amenés à suggérer que le chien reflète le stress de son propriétaire", explique Lina Roth, qui a participé à l’étude.

Une saison plus propice à l’anxiété

Les chercheurs ont également observé que la concentration en cortisol variait en fonction des saisons et augmentait pendant l’hiver chez certains chiens, notamment chez les bergers Shetland, sans doute parce qu'ils sont plus sensibles aux températures basses. Concernant l’humain, il est assez classique d’être plus stressé et déprimé pendant l’hiver. Il y a moins de luminosité, les jours sont courts.

"Avec cette étude, nous avons trouvé des niveaux de stress à long terme synchronisés dans des duos chien-humain -contenant à la fois des chiens de compagnie et des chiens de compétition de deux races différentes- ce qui fournit une preuve supplémentaire de la relation étroite qui existe entre les humains et les chiens".