Des moules commercialisées chez Intermarché et Carrefour font l'objet d'un rappel, alerte ce mardi 60 millions de consommateurs.
Ces crustacés contiennent en effet des toxines paralysantes PSP (Paralytic Shellfish Poisoning) qui provoquent "maux de tête, nausées et vertiges, perturbation de la motricité et incohérence de la parole avec risque de décès par paralysie des muscles respiratoires. Les premiers symptômes apparaissent dans les 5 à 30 minutes suivant la consommation des coquillages contaminés". Ils débutent généralement par une paresthésie brutale (fourmillements, picotements, engourdissements, etc) des lèvres, du visage, des bras puis des jambes.
Dans la mesure où ces substances ne sont pas détruites pendant la cuisson, il est recommandé de ne pas les consommer, mais de les détruire ou les rapporter au point de vente pour remboursement.
Les lots concernés
Le premier rappel concerne des Moules d'Italie commercialisées par sacs de 10 kg à Intermarché entre le 28 mai et le 2 juin (numéro de lot "107292" et estampille sanitaire "FR 34.108.530 CE").
L'autre alerte concerne les barquettes de 1,4 kg de moules de corde de la marque Filière qualité Carrefour (code-barres 3 276 559 382 196 et numéro de lot "10732947") dont la date de conditionnement est le 31 mai 2019).
Les personnes qui auraient consommé ces moules et présenteraient l'un ou plusieurs des symptômes décrits, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.
Plusieurs cas d’intoxications dès 1793
Les toxines paralysantes PSP sont produites par les algues. Selon un rapport de l'Anses, "si le récit de Vancouver a décrit avec précision, dès 1793, plusieurs cas d’intoxications de navigateurs par des coquillages contaminés, les phycotoxines marines ne sont connues que depuis une trentaine d’années et sont, depuis lors, un sujet d’intérêt significatif pour la santé publique". Notamment à cause de "l’extension des zones littorales touchées à l’ensemble du globe et l’augmentation du nombre d'efflorescences de micro-algues toxiques, conduisant à l’identification d’un nombre croissant de familles de phycotoxines".
En 2003, en France métropolitaine, deux zones ont été temporairement fermées en raison de la présence de phycotoxines paralysantes. Pour autant, précise l'Anses, "il a été recensé des cas de décès dans différentes régions du globe, mais jamais en France".