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Syndrome douloureux régional complexe : un possible traitement pour soulager les malades

Des chercheurs ont découvert un médicament qui pourrait potentiellement soulager les malades souffrant de Syndrome douloureux régional complexe (SDRC), un trouble neurologique apparaissant à la suite d'un traumatisme. 

Syndrome douloureux régional complexe : un possible traitement pour soulager les malades KatarzynaBialasiewicz/iStock




Le Syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est un trouble neurologique qui apparait à la suite d’un événement traumatisant, comme l’opération d’un membre ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Les personnes atteintes éprouvent une douleur chronique dans certaines parties de leur corps, le plus souvent dans un bras ou une jambe.

Environ 15% des malades ont toujours des symptômes un an après l’événement qui a gravement impacté leur qualité de vie. Pour ces patients, le pronostic est souvent mauvais et la thérapie médicamenteuse pour soulager la douleur rarement efficace. On en sait peu sur les causes de cette affliction et il n’existe aucun test particulier pour l’identifier. Seule chose certaine : la maladie envoie des signaux de douleur sans raison valable.

Comprendre le mécanisme de la "neuroinflammation"

Une étude parue dans la revue PNAS pourrait toutefois changer la donne puisque les chercheurs ont découvert un potentiel traitement pour soulager les malades. Afin de mieux comprendre les causes immunitaires du SDRC, une équipe de l’Institut de Recherche sur la Douleur de l’Université de Liverpool, a examiné des anticorps dans le sérum de malades pour établir le potentiel rôle de ces protéines dans le développement de ce trouble.

Les scientifiques voulaient surtout comprendre le mécanisme de la "neuroinflammation", un anticorps qui augmente les niveaux de médiateurs inflammatoires comme l’interleukine (IL-1) dans d’autres tissus périphériques ou dans le cerveau. Or si IL-1 aide normalement le corps à éliminer les microorganismes et réparer les tissus abîmés, quand elle est produite de façon inappropriée, elle participe à provoquer un SDRC.  

"Un potentiel thérapeutique intéressant"

Les chercheurs ont donc transféré les anticorps de patients atteints de SDRC depuis longtemps à des souris. Ils ont ainsi découvert que ces derniers provoquaient un trouble similaire au SDRC. Ils ont par ailleurs observé que bloquer IL-1 avec un médicament nommé anakinra, déjà disponible, pouvait prévenir et renverser les changements chez les rongeurs.

"Nos résultats soutiennent des observations cliniques précédentes prouvant que les patients avec un SDRC persistant devraient répondre aux traitements immunitaires avec une réduction d’au moins quelques symptômes (…). Cette approche a un potentiel thérapeutique intéressant et pourrait également avoir un réel impact sur le traitement d’autres douleurs chroniques inexpliquées : nous prévoyons désormais de tester les effets de ce médicament et d’autres similaires sur des patients souffrant de SDRC", conclut le Dr Andreas Goebel qui a dirigé l'étude. 

Des antidépresseurs à l’acuponcture en passant par les anti-inflammatoires

Généralement, les personnes souffrant de SDRC ressentent une différence de température ou de couleur de la peau du membre touché, des limites dans l’amplitude du mouvement du membre, une transpiration excessive dans le membre touché, des tremblements, de la faiblesse dans un bras ou une jambe, des changements cutanés, des cheveux ou des ongles du côté touché, une diminution de la densité osseuse et de possibles fractures.

A l’heure actuelle, ils prennent des anti-inflammatoires, des opiacés ou encore des antidépresseurs, mais cela est rarement efficace à 100%. D’autres médecins encouragent leurs patients à se tourner vers des thérapies non-médicamenteuses telles que la relaxation, la méditation ou encore la thérapie cognitivo-comportementales. Enfin, certains malades préfèrent des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée. La physiothérapie peut également aider à maintenir l’amplitude des mouvements et prévenir la faiblesse des membres. Enfin, pour ceux pas trop sensibles à la température, l’aquathérapie est particulièrement efficace.

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