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Budget

Cancers, maladies psychiatriques... : ces soins qui coûtent le plus cher à la Sécu

Par Mathilde Debry

Les maladies psychiatriques, les cancers et les maladies cardioneurovasculaires sont celles qui coûtent le plus cher à la Sécurité sociale. 

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Derrière les hospitalisations ponctuelles, ce sont les maladies psychiatriques, les cancers et les maladies cardioneurovasculaires qui coûtent le plus cher à la Sécurité sociale, comme l’indique sa nouvelle cartographie conçue sur une période de 6 ans. Ces trois catégories sont aussi celles dont le budget a le plus augmenté, les cancers étant cette fois loin devant.

 Source : @Sécurité sociale.

Le fléau des cancers

En 2017, les dépenses en lien avec les cancers en phase active représentent 14 Mds€, soit 10% de toutes les dépenses étudiées par la cartographie. Ce budget a augmenté de +2,8% par an sur la période 2012-2017. En comparaison, cette augmentation a été de 2,3% par an, toutes pathologies confondues, entre 2012 et 2017.

"Le cancer du poumon constitue un fort enjeu de santé publique, à la fois en raison du nombre important de personnes concernées (en 2017, 79 700 patients en phase active de traitement) et de la progression des cas de cancers féminins (+38 % versus +12 % pour les hommes entre 2012 et 2017), témoins de la hausse continue du tabagisme chez les femmes depuis 50 ans", précisent les experts dans une note. Le cancer du poumon représente également un enjeu économique conséquent, avec une dépense remboursée globale de 1,6 Md€ en 2017, soit 20 050 euros en moyenne par an et par patient.

En revanche, la dépense par patient atteint du VIH a baissé depuis 2012, où elle était en moyenne de 11 000 euros. "Ceci résulte notamment d’une baisse importante de la dépense du poste 'médicament' (-11%) entre 2016 et 2017, à la suite de baisses des prix et à l’arrivée de génériques", écrivent les analystes. Les soins prodigués représentent une dépense globale de 1,3 Md€ en 2017, soit 9 678 euros en moyenne par patient et par an.

20 millions de personnes ont recours à des soins

D’autres tendances durables se dégagent, comme le nombre croissant de malades chroniques (+ 1,2 million) ou le poids financier des innovations thérapeutiques, notamment pour les nouveaux traitements du diabète.

En 2017, la cartographie permet d’identifier, parmi les 57,6 millions de bénéficiaires du régime général, 20 millions de personnes qui ont eu recours à des soins liés à la prise en charge d’une pathologie spécifique, très souvent chronique (diabète, insuffisance rénale chronique terminale, maladie respiratoire chronique) ou en raison de la prise d’un traitement médicamenteux spécifique au long cours (psychotropes, traitement préventif du risque cardiovasculaire).

En prenant en compte d’autres situations (prise chronique d‘un traitement antalgique ou anti- inflammatoire, maternité, hospitalisation ponctuelle sans rapport avec une des pathologies spécifiques), ce sont près de 26 millions d’assurés (45%) qui ont bénéficié d’un recours au système de soins.