Passer de plus de 3600 morts par an sur les routes à 2000 à l’horizon 2020, c’est l’objectif du gouvernement. Pour y parvenir, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a évoqué vendredi 21 juin, devant le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), la possibilité d’équiper les véhicules de boîtes noires. Ces enregistreurs de données d’accidents, bien connus dans le monde de l’aéronautique, n’auraient « évidemment pas vocation à faire un historique des déplacements des conducteurs, mais simplement à connaître les événements techniques précédents de quelques secondes un accident », a précisé Manuel Valls. Ces boîtes noires permettraient notamment de connaître la vitesse à laquelle roulait le véhicule, si le conducteur a accéléré, décéléré… Des informations capitales dans la mesure où la vitesse est la principale cause de décès sur les routes. Le CNSR devra donc faire prochainement des recommandations sur l’installation de boîtes noires dans la voiture de Mr Tout le monde.
L’autre piste pour faire baisser le nombre d’accidents de la route pourrait être l’interdiction des kits mains libres. La question n’est pas tranchée mais le CNSR a voté une recommandation dans ce sens. C’est le Comité interministériel de la sécurité routière qui devra tranché fin 2013. Mais plusieurs etudes etudes ont déjà démontré le danger du telephone portable au volant. Récemment, l’association américaine des automobilistes a mesuré l’impact réel de ces nouveaux outils sur le niveau de concentration des conducteurs. Résultat, écouter la radio fait encourir un risque minimal ; parler avec un kit mains libres expose à un risque modéré ; répondre à un e-mail par commande vocale devient un risque considérable.
Plus le cerveau est sollicité, plus le temps de réaction est long. Ainsi, le conducteur peut-il rater des signaux visuels ou même ne pas prêter attention à un piéton.
Enfin, les radars restent « indispensables et incontournables », a déclaré Manuel Valls. De nouveaux appareils vont donc fleurir sur le bord des routes. La France devrait en compter 4200 d’ici la fin de l’année. Mais, «c'est sans doute un plafond», a-t-il précisé.