Pour les cancers du sein d’origine familiale, le dépistage par IRM est plus efficace que la mammographie, selon une nouvelle étude. "Nous avons réalisé un essai contrôlé et randomisé pour comparer le dépistage par IRM avec la mammographie chez des femmes présentant un risque familial", expliquent les chercheurs en préambule.
Détecter les cancers à un stade plus précoce
675 femmes ont été réparties au hasard dans le groupe IRM et 680 dans le groupe mammographie. En les comparant, plus de cancers du sein ont été détectés dans le groupe IRM que dans le groupe mammographie (40 vs 15). Les cancers invasifs (24 dans le groupe IRM et 8 dans le groupe mammographie) étaient plus petits dans le groupe IRM que dans le groupe mammographie.
"Le dépistage par IRM a permis de détecter les cancers à un stade plus précoce que la mammographie", indiquent les chercheurs. Ils ajoutent : "le nombre moins élevé de cancers au stade avancé identifiés pourrait réduire le recours à la chimiothérapie adjuvante et diminuer la mortalité liée au cancer du sein. Cependant, le recours au dépistage par IRM pourrait se faire au prix d'un plus grand nombre de résultats faussement positifs, en particulier lorsque la densité mammaire est élevée".
Les gènes BRCA1 et BRCA2
Près de 20 à 30% des cancers du sein se manifestent chez des femmes ayant des antécédents familiaux, par exemple plusieurs cas de cancer du sein dans la même famille. Lorsque c’est une parente au premier degré (la mère, la sœur ou la fille) qui a déjà eu un cancer du sein, en particulier si le diagnostic a été posé avant la ménopause, le risque d'être atteint de ce type de cancer est environ deux fois plus élevé.
Parmi les 30 à 40 000 gènes qui constituent le patrimoine génétique de chaque individu, un certain nombre d’entre eux, lorsqu’ils sont altérés, ont un rôle important dans l’apparition et le développement du cancer du sein et/ou de l'ovaire. Deux gènes importants sont actuellement identifiés : on les a appelés les gènes BRCA1 et BRCA2, abréviations de "BReast CAncer" qui signifie "cancer du sein" en anglais. Ils sont localisés respectivement dans les chromosomes 17 et 13, et interviennent également dans l’apparition des cancers de l’ovaire.