C’est à cause de la maladie qu’elle avait dû prendre sa retraite au début de l’année 2017. Catherine Laborde, présentatrice emblématique de la météo sur TF1, est atteinte de la maladie à corps de Lewy, une pathologie mentale qui partage des caractéristiques avec les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.
"Cette maladie représente pour moi une sorte de diable monstrueux qui me fait à la fois craindre la vie et à la fois goûter un peu plus la vie. Il faut que j’arrive à vivre avec cette maladie et en même temps que j’arrive à y trouver du contentement. Ce n’est pas toujours simple," l’entend-on dire dans le reportage. Catherine Laborde avait déjà raconté sa maladie dans le livre Trembler, publié en octobre 2018. Mais les symptômes se sont aujourd’hui aggravés. "Je tremble beaucoup, beaucoup. Je ne peux plus taper sur mon ordinateur, comme si j’appréhendais des richesses qui me sont interdites," raconte-t-elle face aux caméras.
La présence centrale de son mari
C’est son mari, Thomas Stern, qui prend aujourd’hui le relai de ses mains et l’aide à mettre ses pensées à l’écrit. Une aide centrale mais aussi parfois pesante pour le couple qui combat la maladie vent debout. "On peut par moments frôler la détresse avec cette maladie qui nous accable tous les deux et je pense que la littérature peut nous sauver," a-t-elle souligné.
Une maladie répandue
La maladie à corps de Lewy, aussi appelée démence à corps de Lewy, est la seconde démence neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie affecte surtout les parties du cerveau liées aux fonctions cognitives et du mouvement. Les symptômes rassemblent, entre autres, des fluctuations des performances cognitives notamment des variations de l’attention et de la vigilance, des hallucinations visuelles récurrentes et un syndrome moteur parkinsonien (tremblements).
La démence à corps de Lewy se distingue de la maladie d’Alzheimer par une détérioration plus marquée et plus rapide des facultés mentales. Les corps de Lewy sont des inclusions neuronales porteurs d’une protéine appelée alpha-synucléine dont l’accumulation anormale interrompt les messages transmis par le cerveau.
