Les nourrissons, les enfants et les adolescents présentent des spécificités physiologiques qui justifient une alimentation adaptée, que détaille l'Anses dans un nouveau rapport. L’alimentation des nouveau-nés et des tout-petits comprend différentes étapes de transition : une alimentation orale à base de lait uniquement, puis l’introduction d’aliments variés et enfin le passage aux aliments de la table familiale.
Concernant les laits infantiles, pour les femmes qui ne souhaitent pas allaiter, l’agence de santé met en garde : les préparations "hypoallergéniques" ne conviennent pas aux enfants allergiques aux protéines de lait de vache ; les laits avec des protéines de soja sont à éviter avant 6 mois ; il ne faut pas remplacer les préparations classiques par des boissons végétales (laits végétaux) avant au moins 12 mois.
Favoriser l’acceptation de nouveaux aliments
L’Anses précise les pratiques de diversification permettant de favoriser l’acceptation de nouveaux aliments :
- Un début de la diversification entre 4 mois révolus et pas après 6 mois ;
- L’offre d’un maximum d’aliments variés entre 5 et 18 mois, fenêtre favorable d’acceptation de nouveaux aliments ;
- La présentation répétée d’un aliment initialement refusé ;
- L’importance accordée au moment des repas.
Au cours de cette phase, il faut penser à introduire assez tôt les produits laitiers, l’oeuf et l’arachide, pour diminuer le risque d’allergie alimentaire. "Huit expositions peuvent être nécessaires pour qu’un aliment initialement refusé soit accepté au début de la diversification", précisent aussi les experts.
Vigilance sur les apports en sucre
Par ailleurs, "de nombreux produits ciblant les jeunes enfants peuvent contribuer à leur apporter des quantités excessives de sucres totaux", d’où "l’importance d’établir des critères de teneur en sucres pour que ces produits soient adaptés aux jeunes enfants", souligne l’Anses.
La vigilance sur les apports en sucre est à maintenir pendant toute la croissance. Deux leviers sont prioritaires : les boissons sucrées et les pâtisseries-biscuits-gâteaux, fréquemment proposés au moment du goûter. Il convient de les substituer par les produits laitiers sans sucres ou d’autres aliments riches en calcium ainsi que des fruits frais et des fruits à coque.
Concernant les jeunes de 4 à 17 ans, les experts de l’Anses ont identifié des apports nutritionnels trop faibles en calcium et le fer, ce qui représente un risque pour leur croissance et leur santé. Pour pallier la carence en calcium, il faut favoriser les produits laitiers ou les légumes-feuilles, les légumineuses et certaines eaux minérales. Concernant le fer, il faut encourager la consommation de la viande, le poisson, les œufs, le pain complet, les légumineuses et les fruits à coque et secs.