Une mauvaise utilisation des urgence
La souffrance des personnels hospitaliers
"Des brancards saturés, des locaux qui ne sont plus adaptés"
D’habitude, les soignants protestent contre leurs conditions de travaillent en se mettant en grève, mais continuent de travailler avec un simple brassard portant la mention de leur revendication. Cependant, face une réaction des pouvoirs publics jugée inexistante, les personnels des urgences ont durci leur mouvement en se mettant en arrêt maladie, comme se fut notamment le cas à Saint-Antoine, à Lariboisière ou à Lons-le-Saunier.
La réaction de la ministre de la Santé
Une mission de refondation des services d’urgences a été confiée au député Thomas Mesnier et au président du Conseil National de l’Urgence Hospitalière, le Pr. Pierre Carli. Ils ont jusqu’à l’automne 2019 pour remettre leur rapport au ministère de la Santé. D’après un communiqué de ce dernier, le but est triple : il s’agit d’abord de faire un état des lieux de la situation, puis de mesurer quels vont être les effets des réformes menées actuellement et enfin, de déterminer quelles sont les autres mesures à prendre.
En parallèle, la ministre a indiqué qu’elle allait mobiliser les Agences régionales de Santé (ARS) pour mener des travaux de rénovation architecturale dans les services d'urgences afin d'améliorer l’accueil des patients. Agnès Buzyn a aussi déclaré vouloir homogénéiser la prime de risque afin de prendre en compte les conditions de travail difficiles et les possibles agressions subies par les soignants. La dernière mesure concerne la prime de coopération, qui sera accordée aux professionnels de santé ayant recours à la délégation de compétences pour réduire l’attente aux urgences. Des mesures qualifiées de "vaste blague" par la CGT urgences à l’origine du mouvement avec FO, SUD et CFE-CGC.