L’exposition aux ondes électromagnétiques et ses potentiels risques pour la santé ne cesse d’alimenter les débats. Les marques l’ont bien compris et sont de plus en plus nombreuses à s’emparer du sujet. Dernier exemple en date : la marque de vêtements pour enfants Petit Bateau, qui a sorti le mercredi 26 juin un bonnet et une couverture assurant de protéger bébé de "99,5%" des ondes émises par les appareils du quotidien (smartphone, tablette, casque sans fil, micro-ondes etc.)
"Petit Bateau prend soin de bébé dans un monde ultra connecté grâce à un tricot révolutionnaire, alliant coton et fil d'argent, qui protège contre les ondes du quotidien", promet la marque, sous couverte d'une "caution scientifique", grâce à une collaboration avec le laboratoire indépendant Emitech.
Dispositif santé ou arnaque ? Les internautes ne semblent pas convaincus de l’efficacité du produit. Sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter, les commentaires septiques sont légion. "Petit Bateau, ça va la pseudo-science, ça rapporte bien ?", interroge ironiquement une internaute. "Le marketing de peur, ça marche, mais le plus grave c'est que cela finit par créer vraiment des souffrances où il ne devrait pas y en avoir", renchérit un autre.
Ce à quoi la marque a répondu, sur le même réseau social : "Des études montrent que l’exposition quotidienne aux ondes notamment durant la grossesse et la petite enfance pourrait avoir un impact sur le développement de l’enfant. Nous proposons une solution aux personnes désirant appliquer les principes de précaution (recommandation ANSES)."
Les ondes électromagnétiques sont-elles réellement dangereuses pour notre santé ?
Dans ce dernier tweet, la marque de vêtements fait référence au rapport de l’Agence nationale de nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et du travail (Anses), qui a rendu ses conclusions sur les dangers de l’exposition aux ondes électromagnétiques en mars 2018.
Trois ans de travail afin de déterminer l’origine de symptômes décrits par près de deux millions de Français- dits électro-hypersensibles (EHS)- dont des nausées, des maux de tête, des vertiges, sensations de brûlures ou des fourmillements. "Les plaintes (douleurs, souffrance) formulées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue", expliquait l'Anses dans ses conclusions.
Toutefois, l'agence a également précisé qu'elle n’était pas parvenue à établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS, bien qu'elle ait insisté sur la nécessité de prendre en charge ces patients rapidement.
L'Anses recommande notamment de réduire l'exposition des ondes chez les enfants et de privilégier l'utilisation des kits mains-libres.