Nous sommes tous différents et notre santé aussi. Des chercheurs plaident pour une approche personnalisée du déclin cognitif dans une recherche parue dans Frontiers in Aging Neuroscience. Selon eux, cela permettrait de mieux traiter le déclin cognitif lié à l’âge.
Personnaliser la médecine
L’équipe de recherche, issue de l’université d’Arizona, travaille sur la modélisation du vieillissement du cerveau en prenant en compte des facteurs individuels. Pour cela, ils se sont basés sur des méthodes associées à la médecine de précision, qui repose sur une personnalisation poussée des diagnostics et des méthodes de traitement.
"De nombreuses études se sont intéressées aux facteurs de risque individuels qui peuvent contribuer au déclin cognitif lié à l’âge comme le stress chronique ou les maladies cardiovasculaires, explique Lee Ryan, président du département de psychologie de l’université d’Arizona. Néanmoins, ces facteurs peuvent avoir un impact différent sur les gens selon d’autres variables comme les gènes ou le mode de vie".
Les chercheurs sont partis du principe que chaque personne a des facteurs de risque différents, vit dans un environnement particulier et a des gènes uniques. En combinant toutes ces informations à l’échelle individuelle, il serait possible selon eux, de déterminer comment leur cerveau va vieillir.
Trois catégories de risque
Leur modélisation du vieillissement repose sur trois grandes catégories : les facteur de risque, les variables génétiques et les troubles cérébraux. Chacune d’entre elles peut être divisée ensuite en groupe plus précis : par exemple, la santé cardiovasculaire fait partie des facteurs de risque, mais dans ce groupe, il y a des sous-catégories comme le diabète ou l’hypertension.
Les troubles cérébraux rassemblent les mécanismes biologiques qui peuvent avoir un impact sur le cerveau. Enfin, les variables génétiques définissent les gènes qui ont des conséquences sur le vieillissement cérébral. Selon les chercheurs, prendre en compte ce modèle permettrait de mieux orienter le traitement des patients ou la prévention. À terme, les scientifiques aimeraient parvenir à maintenir le cerveau en bonne santé pendant toute la vie adulte, et ainsi le préserver du déclin cognitif qui peut être le signe de la maladie d'Alzheimer.