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Cinétose

Départ en vacances : d’où vient le mal des transports et comment le soulager ?

Par Charlotte Arce

Aussi bénin que pénible, le mal des transports est bien connu des voyageurs en voiture, en avion ou en bateau. Mais pourquoi a-t-on "mal au cœur" dans les transports ? Et surtout, comment soulager ce trouble ?

djedzura/iStock

"Maman, j’ai mal au cœur." Voici une phrase que bon nombre de parents ont déjà entendu une fois dans leur vie alors qu’ils se trouvaient en voiture, en avion ou en bateau sur la route des vacances, et qui annonce généralement un épisode de mal des transports.

Aussi appelé cinétose, le mal des transports est une affection sans gravité mais très désagréable, qui survient souvent lors d’un déplacement à bord d’un véhicule. Assez courant chez les enfants de 2 à 12 ans, il devient moins fréquent avec l’âge mais peut encore apparaître à l’âge adulte, notamment chez les femmes enceintes ou celles sujettes aux fortes douleurs de règles.

À quoi est dû le mal des transports ?

Le mal des transports est dû à un conflit entre notre perception visuelle et le centre de l’équilibre dans l’oreille interne, appelé vestibule. Cela signifie que les informations qui sont normalement transmises à notre cerveau à partir des yeux et des centres de l’équilibre, sont discordantes, et celui-ci ne comprend plus ce qui se passe.

Résultat : apparaît tout un faisceau de troubles désagréables, à commencer par une sensation d’inconfort dans la partie haute du ventre, une sensation de malaise généralisée et des nausées. Chez les jeunes enfants, un dégoût des aliments, des pleurs, une agitation et/ou des bâillements sont souvent constatés. D’autres symptômes peuvent survenir : sueurs froides, hypersalivation, vertiges, accélération de la respiration, pâleur, de même que des vomissements. Dans les cas plus graves, peut s’installer une déshydratation générale avec apathie et somnolence.

Heureusement, en général, le malaise et les nausées disparaissent à l’arrêt du véhicule ou quelques minutes après la sortie du véhicule. Ils peuvent, par ailleurs, s’atténuer avec la répétition des voyages et, au bout de deux à trois jours, en cas de déplacement prolongé – en bateau, par exemple.

Comment prévenir le mal des transports ?

Des mesures simples permettent souvent d'éviter le mal des transports. Avant le départ, évitez les repas copieux, mais aussi de voyager à jeun. Renoncez à l’alcool, au tabac et au café avant et pendant le trajet.

En voiture, installez-vous de préférence à l’avant, à côté du conducteur, ou à l’arrière au milieu. Maintenez la tête droite et regardez loin devant vous : tant que les yeux perçoivent le déplacement, le mal se manifeste moins rapidement. Dans le train ou en bateau, asseyez-vous dans le sens de la marche. En avion ou en bateau, choisissez une place située au centre de l’appareil : les mouvements y sont d’amplitude plus faible.

En bateau, évitez de rester à l’intérieur ou dans un espace confiné. Évitez de lire ou d’entreprendre une activité qui réclame votre attention visuelle.

Comment soulager le mal des transports ?

Il existe des remèdes naturels pour soulager le mal des transports : le rhizome de gingembre, sous forme de poudre ou de jus est efficace, tout comme l’huile essentielle de menthe poivrée.

En revanche, l’efficacité des bracelets contre le mal des transports, supposés faire pression sur un point d’acupuncture, n’a jamais été prouvée.

Des traitements médicamenteux sont aussi indiqués : les antihistaminiques H1, utilisables chez l’adulte et chez l’enfant et disponibles sans ordonnance, mais aussi la scopolamine, disponible sur prescription médicale et réservée aux personnes de 15 ans et plus.