Avant les années 50, les salles d’accouchement étaient interdites aux hommes. Ces dernières décennies bien sûr, la tendance à changé et, à l’heure ou sept français sur dix ont recours en moyenne à un congé paternité, ils sont également de plus en plus nombreux à vouloir être présents à la naissance de leur enfant. Selon un sondage réalisé par la société Tiniloo, 92% des pères interrogés ont assisté à l’accouchement. D'après ce questionnaire, ils sont également 50,50% à passer entre une et deux semaines auprès de la mère et de leur progéniture après la naissance.
Une fois le bébé à la maison, ils sont plus de la moitié d’entre eux à déclarer s’en occuper entre une et trois heures par jour. 25,6% d’entre eux se vantent d’ailleurs d’être de meilleurs conteurs que la mère. Et, outre les histoires, les pères aiment jouer avec leur enfant, passion qu’ils partagent souvent avec la mère. Ainsi, à la question "Qui joue le plus avec bébé ?", 70% des parents déclarent jouer avec la même intensité.
Même chiffre pour ce qui est de choisir ensemble des gros articles de puériculture de type poussette ou siège auto. Mais si l’un des deux doit s’y coller cela restera quand même maman à 24,9% contre 5,6% pour papa.
Les pères plus zen que les mères
Mais là où les pères manquent le plus, c’est quand l’enfant est malade. Auquel cas c’est quasiment toujours la mère (63,6%) ou un grand parent (23%) qui s’en occupe : seuls 13,20% des papas restent à la maison. Ils sont également peu à se lever la nuit pour s’occuper de l’enfant quand il pleure. Sans surprise, à la question "Qui se lève principalement la nuit quand bébé pleure ?", les mères dominent à 54% tandis que 37,60% des couples se partagent cette tâche et seuls 8,70% des pères se motivent régulièrement pour donner le biberon de leur initiative.
Mais les papas ont bien évidemment tout de même des atouts qui leur sont propres. Ainsi, alors que seules 42% des mères arrivent à rester calmes quand bébé se blesse, même très légèrement, 48,70% des hommes gardent le contrôle.
Un congé paternité supplémentaire
Ce sondage intervient alors même qu’une loi prévoyant un congé de paternité supplémentaire pour les pères dont les enfants sont immédiatement hospitalisés sans sortir de l’hôpital est entré en vigueur lundi 1er juillet. "Ils ont désormais droit à 30 jours maximum de congés qui courra pendant la durée d’hospitalisation. Ce congé s’ajoute aux 3 jours de naissance et aux 11 jours de congé paternité classique", explique Charlotte Bouvard, fondatrice de SOS Préma, l’association qui a œuvré à la mise en place de cette réforme à Allodocteurs, rappelant que, pour ceux relevant de la fonction publique, la mesure devrait être effective à la fin de l’année.
Une avancée d’autant plus nécessaire, selon Charlotte Bouvard, qu’"il existe des études scientifiques qui montrent que la présence continue des deux parents auprès du bébé favorise le lien parents-enfants, réduit le temps d’hospitalisation de 5,3 jours en moyenne et améliore le développement du bébé à long terme".
Le congé paternité classique a quant à lui été mis en place en 2002. Dix ans plus tard, près de sept pères sur dix éligibles au dispositif, avec au moins un enfant de moins de 3 ans, ont utilisé ce congé, selon un sondage effectué par la Direction de la recherche des études et évaluation et statistiques. La plupart a bénéficié de la totalité des jours accordés et les a pris dans la semaine suivant l’accouchement, comme la mère dans la plupart des cas.