Alors que de plus en plus de personnes se détournent de la viande pour privilégier les produits végétaux, certaines études scientifiques tentent de comprendre comment les différentes formes de protéines (animales ou végétales) diffèrent les unes des autres dans le processus de création de masse musculaire.
Majoritairement, on pense que les produits dérivés des animaux sont les meilleures sources de protéines pour la santé. Cependant, des études récentes ont remis en question cette croyance. C’est le cas notamment d’une étude de l’université d’Exeter datant de 2017 qui suggérait que la mycoprotéine, une protéine dérivée d’un micro-champignon (le Fusarium venenatum), pourrait être aussi bonne pour la santé qu’une protéine animale comme la protéine de lait.
Plus récemment, la même équipe de chercheurs, menée par Benjamin Wall ont essayé de comparer l’efficacité de la mycoprotéine à celle d’une protéine animale comme la protéine de lait dans la création de masse musculaire. Les résultats de leur étude ont été présentés au Congrès 2019 du Collège Européen de la Science du Sport.
Une augmentation de la masse musculaire de 120%
Pour leur étude, les scientifiques ont analysé les comportements de 20 jeunes hommes en bonne santé. Ils ont évalué leur taux de création de masse musculaire lorsque les participants étaient au repos après une séance d’effort intensif et après avoir ingéré soit de la protéine de lait, soit de la mycoprotéine.
Et les résultats sont assez inattendus. Les participants sous protéine de lait ont vu leur taux de création de masse musculaire augmenter de 60% tandis que ceux sous mycoprotéine ont vu leur taux augmenter de 120%.
"Ces résultats sont très encourageants lorsque l’on connaît le désir de certaines personnes de se tourner vers des protéines qui ne sont pas issus des animaux pour maintenir leur masse musculaire," explique Benjamin Wall, auteur principal de l’étude. En effet, l’équipe pointe du doigt le fait que ces résultats sont une bonne nouvelle pour les végétariens puisqu’ils montrent que des protéines fongiques peuvent remplacer efficacement les protéines animales dans la création ou le maintien de la masse musculaire.
D’autres études menées par Wall avaient décrit la mycoprotéine comme "la nouvelle protéine saine à faible impact environnemental" même si d’autres chercheurs mettent en lumière les possibles réactions allergiques aux aliments contenant de la mycoprotéine.