Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat ou encore WhatsApp : les réseaux sociaux sont nombreux, mais toujours mystérieux. La communauté scientifique s’interroge sur leurs effets sur la santé mentale, et de nombreuses études ont conclu que ces plateformes seraient néfastes. Une nouvelle recherche montre l’inverse : chez les adultes, l’utilisation de Facebook permettrait de réduire le risque de dépression ou d’anxiété.
Des plateformes qui permettent de communiquer avec ses proches
Keith N. Hampton, auteur principal de cette étude publiée dans le Journal of Computer-Mediated Communication, a utilisé des données récoltées en 2015 et 2016 dans le cadre d’un sondage de grande ampleur. Il a constitué un échantillon de plus de 5 000 personnes. Toutes avaient répondu à des questions sur leur utilisation des réseaux sociaux, notamment sur la fréquence à laquelle ils les consultaient et sur leur santé mentale.
D’après l’analyse de Keith N. Hampton, 63% des utilisateurs de réseaux sociaux comme Facebook, ont moins de risque de problèmes mentaux, en comparaison aux non-utilisateurs. Cette réduction de risque pourrait être liée au principe même de ces plateformes : ils permettent de rester en contact avec ses proches. À l’inverse, une personne peut ressentir une forme de stress psychologique si elle utilise le même réseau social qu’une personne de sa famille souffrant de troubles de la santé mentale.
Des études précédentes biaisées ?
Ces résultats sont éloignés de ceux de précédentes études sur les réseaux sociaux. D’après le chercheur, c’est lié au panel utilisé : trop de recherches se seraient intéressées aux jeunes, alors que cette période de la vie est propice aux bouleversements psychologiques.
"Mesurer l’anxiété des jeunes aujourd’hui et conclure que toute la génération est à risque à cause des réseaux sociaux, explique-t-il, c’est ignorer des changements sociaux importants comme les effets de la crise économique de 2008, l’augmentation du nombre d’enfants uniques, des parents de plus en plus vieux et plus protecteurs, le fait que de plus d’enfants vont jusqu’au lycée et l’augmentation des dettes étudiantes."
Quelles que soient les conséquences des réseaux sociaux sur la santé, ils sont de plus en plus plébiscités et par toutes les générations. Le nombre d’utilisateurs de Facebook est en hausse constante. Les derniers chiffres, publiés au printemps, estiment que 2,38 milliards de personnes utilisent le réseau social chaque mois dans le monde.