ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Crème solaire : pourquoi il est dangereux de réutiliser celle de l'année dernière

Prévention

Crème solaire : pourquoi il est dangereux de réutiliser celle de l'année dernière

Par Anaïs Col

D'une année sur l'autre, les molécules présentes dans la crème solaire pour nous protéger des rayons UV du soleil, ne sont plus aussi efficaces. 

Nadezhda1906 /istock

C'est un réflexe chez nombre d'entre nous : lorsque le soleil revient, nous ressortons notre crème solaire de l'année dernière restée sagement rangée tout l'hiver. Pourtant, ce geste peut impacter notre santé. En effet, d'une année sur l'autre, les molécules présentes dans la crème, censées nous protéger des rayons UV du soleil, ne sont plus aussi efficaces. Le produit n'a donc plus le potentiel protecteur pour lequel nous l'avons acheté l'an passé. 

Comment fonctionne le principe de la crème solaire ?

Plus précisément, la crème solaire est composée de deux filtres : l'un, composé de substances organiques qui absorbent les rayons Ultraviolets (UV) du soleil et l'autre, composé de minéraux réflecteurs (oxyde de zinc ou titane) qui diffusent et renvoient les rayons UV. Ces deux actions sont censées nous protéger des rayons ultraviolets B (UVB) qui sont à l'origine de nos coups de soleil et des rayons ultraviolets A (UVA) qui eux, peuvent entraîner cancers et vieillissement prématuré de la peau.

Autant dire que la crème solaire, commercialisée pour la première fois en 1923 au Japon, a eu une sacrée responsabilité. C'est elle qui applique un filme protecteur sur notre peau, nous empêchant de brûler et de tomber malade. Mais en réutilisant notre tube de l'année passée, dont les vertus protectrices ne sont plus aussi fortes et efficaces, nous nous exposons à un vrai danger. 

Le mélanome en France

Il existe trois principaux cancers de la peau : le carcinome basocellulaire (CBC) dont l'évolution est très favorable sous traitement, le carcinome spinocellulaire (ou carcinome epidermoide) qui touche principalement les personnes âgées et le plus grave, le mélanome cutané. En 2015, ce dernier a touché 14 325 personnes et en a tué 1 773.

Le mélanome cutané fait partie des cancers dont l’incidence et la mortalité sont en forte hausse depuis les années 1980, notamment à cause de notre exposition au soleil et des centres de bronzage à UV, qui pompent notre capital soleil et favorisent l'apparition de lésions cancéreuses. Chaque année en France, 80 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués, soit 219 personnes chaque jour. Environ 1600 personnes en meurent chaque année.