Le plaisir de se jeter à l'eau n'est pas partagé par tous: l'aquaphobie, la peur de l'eau, est plus répandue qu'on ne le pense, même si aucun chiffre ne vient mesurer ce phénomène. Il est vrai que beaucoup, par honte souvent, tentent de cacher cette phobie en se privant des plaisirs de la baignade.
Cette angoisse incontrôlable peut aller, si l'on force une personne souffrant d'aquaphobie à plonger dans l'eau, jusqu'à une véritable crise de panique qui peut entraîner une noyade. Ce sont d'ailleurs parfois des témoins d'accidents liés à l'eau qui sont victimes de cette peur irraisonnée.
De nombreuses personnes refusent d'apprendre à nager sur le dos
Certains psychiatres affirment aussi que l'on peut retrouver son origine dans les bains de la petite enfance. Et les maîtres-nageurs témoignent que de nombreuses personnes refusent d'apprendre à nager sur le dos, exercice qui déclenche chez eux une telle angoisse.
Pourtant, il n'existe que peu de contre-indications pour la baignade: on sait depuis Archimède que des lois physiques font que notre corps est facilement porté par l'eau ! Et, au-delà d'être un exercice physique très complet, la baignade est aussi un plaisir incomparable : évoluer en quasi-apesanteur dans un élément liquide peut rappeler les délices de la vie foetale !
Ne jamais forcer celui qui a peur
La solution n'est jamais de forcer une personne qui a peur de l'eau à plonger, pas davantage de lui parler de volonté alors qu'elle fait part de ses inquiétudes. Pourtant, comme pour d'autres phobies, la peur de l'eau peut se soigner. Il ne faut pas hésiter à recourir à un psychothérapeute ou à un sophrologue qui peuvent agir à travers des techniques de relaxation basées sur la respiration, la concentration et le relâchement du corps.
Certains maîtres-nageurs peuvent également intervenir, notamment pour les enfants qui souffriraient de cette phobie, à partir de jeux qui aident à dominer l'angoisse que représente le fait de mettre son corps dans l'eau.