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Environnement

Alimentation : la simple vue d’espaces verts réduirait les fringales

Par Camille Sabourin

Avoir vue sur un espace vert de votre bureau ou de votre maison suffirait à réduire les fringales et envies incontrôlables.

RossHelen/istock

On savait déjà qu’être entouré de nature avait un impact positif à la fois sur notre santé physique et mentale. Une récente étude suggère, qu‘en plus de cela, le simple fait d’avoir une vue sur des espaces verts réduirait les fringales et envies impérieuses.

Cette étude a été menée par une équipe de chercheurs de l’université de Plymouth au Royaume-Uni. Selon les résultats, publiés dans la revue Health & Place, le fait de pouvoir profiter d’espaces verts de façon passive, par exemple en ayant vue sur un parc de la fenêtre de son bureau, réduirait la fréquence et l’intensité de nos envies de manger, de boire de l’alcool ou de fumer. 

“On sait depuis longtemps qu’être en extérieur, dans la nature, a un impact sur le bien-être d’une personne, explique l’auteure principale de l’étude Leanne Martin. Mais le fait que le simple fait de voir des espaces verts ait un impact sur nos envies ajoute une autre dimension aux recherches précédentes. C’est la première étude à se pencher sur cette idée et cela pourrait avoir des conséquences variées sur les programmes de santé publique et de protection de l’environnement à l’avenir.”

L’accès à un jardin ou une vue verte à 25%

Pour cette étude, les chercheurs ont questionné 149 participants de 21 à 65 ans pour savoir si et comment ils étaient confrontés à la vue d’espaces verts. Ils les ont également questionnés sur leurs envies de manger et boire et sur la façon dont ces comportements influencent leur bien-être. Ils ont ainsi observé que les personnes ayant accès à un jardin subissent des envies moins fréquentes et moins intenses tout comme les personnes ayant une vue de leur maison verte à au moins 25%. 

“Les envies contribuent à des comportements mauvais pour la santé, tels que fumer, trop boire ou mal manger. Ce qui contribue ensuite aux plus grands challenges de santé publique de notre temps comme le cancer, l’obésité et le diabète. Prouver que nos envies se réduisent lorsque nous sommes entourés d’espaces verts est un premier pas prometteur,” explique la co-auteure de cette étude, Sabine Pahl.

Cependant, l’étude ne prouve pas que le lien entre nature et envie est un lien de cause à effet. C’est la prochaine étape de la recherche, précisent les auteurs.