« Je ne peux que répéter que papa est dans un état très critique. Tout peut arriver d'un instant à l'autre », a déclaré ce 27 juin Makaziwe la fille aînée de Nelson Mandela au journal de midi de la radio-télévision publique SABC. On l'a bien compris, cette nouvelle hospitalisation est sans doute le dernier combat mené par l'héros de la lutte anti-apartheid. « Madiba », comme le surnomment affectueusement les sud-africains est en effet maintenu en vie artificiellement depuis hier soir.
En imposant lors de la phase inspiratoire une pression positive au sein des voies respiratoires,le respirateur prend le relais des muscles respiratoires et du diaphragme, ce qui permet une diminution de la consommation de l’O2 par ces muscles mis au repos.
Ce système permet pour le moment à Nelson Mandela de se maintenir en vie. « Oui, il utilise des machines pour respirer », a précisé Napilisi Mandela, un chef de clan venu de sa région natale du Transkei, dans le sud du pays. « C'est triste, mais c'est tout ce qu'on peut faire ». Alors combien de temps l'ex-président sud-africain peut-il tenir ? Difficile de le dire, mais aux dernières nouvelles, l'état de santé de l'ancien président sud-africain s'était amélioré pendant la nuit mais restait critique. C'est ce qu'a annoncé en début d'après-midi le président Jacob Zuma.
Nelson Mandela avait été hospitalisé en urgence le 8 juin après une récidive de l'infection pulmonaire qui le tourmente depuis deux ans et demi. Les problèmes pulmonaires à répétition du père de la nation sud-africaine, dont c'est le quatrième séjour à l'hôpital depuis décembre, sont liés aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap. Il y a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l'apartheid. Mandela a été de 1994 à 1999 le premier président noir de son pays.