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Augmentation au 15 juillet

Les anti-tabac déçus par la hausse du prix des cigarettes

Par la rédaction

Le prix des paquets de cigarettes augmentera de 20 centimes au 15 juillet. L'Alliance contre le tabac estime que cette hausse n'a rien d'une mesure de santé publique.

La hausse du prix du tabac, annoncée à grand renfort de publicité, fait l’effet d’un pétard mouillé. Au 15 juillet prochain, un paquet de cigarettes coutera en moyenne 20 centimes de plus. Et il faudra compter 40 centimes pour un paquet de tabac à rouler. Or, la ministre de la Santé avait par ailleurs laissé entendre qu’elle était favorable à une hausse de 30 à 40 centimes. Par ailleurs, le ministère du Budget a fait savoir qu’il n’y aurait qu’une seule hausse du prix du tabac cette tabac, alors que l’hypothèse d’une deuxième hausse avait été évoquée pour le mois d’octobre. 


La réaction des associations de lutte contre le tabac ne s’est pas faire attendre. « Cette augmentation d'à peine 3% sera une fois de plus sans effet sur le comportement des fumeurs. C’est une reculade inacceptable », s’insurge Yves Bur, son président de l’Alliance. « Je suis indigné que Berçy prétende que cette augmentation est une mesure de santé publique ! Le ministère de la Santé est humilié, bafoué, et impuissant face au pouvoir de l'argent et des connivences de l'Etat avec les pratiques des multinationales du tabac. » Il faut savoir que si l’augmentation des taxes est du ressort du gouvernement, ce sont les cigarettiers qui décident ou pas de répercuter cette hausse et donc de diminuer leur marge. C’est ensuite à Bercy d’homologuer les tarifs proposés par les fabricants.


Les tabacologues estiment, en effet, que la hausse du prix du tabac est une arme efficace pour réduire la consommation, mais à condition que la hausse soit de l’ordre de 10%. Il aurait donc fallu que le prix d’un paquet de cigarettes augmente de 60 centimes. Une aumentation en 2 temps - en juilet et octobre - était d'aileurs critiquée car elle n'aurait pas eu le même impact qu'une hausse du même ordre en une fois. Pour Yves Bur, "le Président de la République, décideur et responsable du Plan Cancer - dont le tabac est la première cause de mortalité, s'assoit sur les 73 000 décès et les milliers de malades du tabagisme, au profit de 11 milliards de taxes (hors TVA).»