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Sécurité routière

La moitié des automobilistes a conduit sous l'emprise de l'alcool

Par Bruno Martrette

D'après une enquête, un automobiliste sur deux avoue avoir déjà conduit sous l’emprise de l’alcool. Par ailleurs, 54% des sondés conduisent sans la peur d’être contrôlé.

KENDRICK/SIPA
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Pour éviter les accidents, boire ou conduire, il faut choisir ! Ce célèbre slogan de la Sécurité routière a visiblement était oublié d'un certain nombre d'automobilistes français. A l’approche des grands départs en vacances, l’Automobile Club Association (Aca) et l’Argus publient ce 27 juin les résultats de leur enquête sur « Les automobilistes et les contrôles en matière d’alcoolémie ». Et les résultats ont de quoi inquiéter les conducteurs régulièrs.

 

L'Aca et l'Argus ont interrogé leurs adhérents et abonnés respectifs avec un e-questionnaire. Au total, 6 566 personnes ont répondu entre le 17 et le 19 juin 2013. D'une part, 1 automobiliste sur 2 (48,72 %) avoue avoir déjà conduit sous l’emprise de l’alcool. D'autre part, plus d’un quart des conducteurs n’a jamais fait l’objet d’un contrôle préventif d’alcoolémie. Et, pour les 74 % qui ont déjà fait l’objet d’un contrôle, celui-ci a eu lieu (à 75%) il y a plus de 2 ans (entre 2 et 10 ans).

Par ailleurs, le sentiment d'impunité semble expliquer en grande partie les raions pour lesquelles les Français n'ont pas peur de mélanger alcool et conduite. Plus d’1 conducteur sur 2 (54 %) estime en effet « très peu probable » ou « peu probable », la possibilité d’être contrôlé pour alcoolémie. Et visiblement cette perception n'est pas si éloignée que ça de la réalité. 
Avec 565 milliards de kilomètres parcourus chaque année, les automobilistes Français ont une probabilité moyenne d’être contrôlés préventivement pour alcoolémie tous les 62 800 km, soit  1 fois tous les 5 ans pour un conducteur parcourant une moyenne de 13 000 km par an. « Bien que soumise à de fortes variations selon la profession du conducteur, le type de véhicule et son usage, cette probabilité révèle lle faible risque  pour un automobiliste de se faire contrôler pour alcoolémie », indique l'Aca.

 

Enfin, les Français ont toutefois envie de changement et semblent avoir un désir fort de s'impliquer dans l'amélioration de la sécurité routière. 9 conducteurs sur 10 sont à ce titre favorables à l’obligation d’un éthylotest anti démarrage (Ead) pour les conducteurs de transport de voyageurs, de véhicules utilitaires ou pour des personnes déjà condamnées.
Près d’1 automobiliste sur 2 est favorable à une généralisation de l’Ead pour tous les conducteurs. Malgré ces engagements verbaux , l'alcool reste encore la première cause de mortalité au volant. En 2011, l’alcool a tué 1 150 personnes sur les routes françaises, selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière.