Dépister le diabète tôt permet d’éviter des complications graves, comme des atteintes des nerfs ou des reins par exemple. Des chercheurs américains ont découvert qu’une simple analyse du glucose dans le sang permet de déterminer le niveau de risque pour 5 ans. L'étude a été réalisée au sein de l'US Department of Veterans Affairs.
Un échantillon de plus de 900 000 participants
L’équipe de recherche a rassemblé les données de tests sanguins concernant plus de 900 000 patients. Les prises de sang avaient été réalisées lors d’examen de routine et n’avaient pas pour objectif au départ de détecter le diabète. Aucun des participants n’avait été diagnostiqué d’un diabète auparavant.
Des risques à partir de 115 mg/dL de glucose dans le sang
L’analyse des données sur 5 ans montre que 10% de l’échantillon a finalement été dépisté d’un diabète. Les chercheurs ont constaté que le niveaux de glucose dans le plasma permet de prédire l’apparition de la maladie dans le futur, même s’ils n’atteignent pas les seuils caractéristiques du diabète. D’après leurs conclusions, deux prises de sang attestant d’un niveau de glucose dans le sang supérieur à 115 mg/dL ou plus, réalisées sur une période de douze mois, indiquent un risque élevé de diabète dans les années à venir. Lorsque le niveau dépasse 130 mg/dL, le risque est encore plus important, à l’inverse, sous 110 mg/dL, les cas de diabète étaient rares.
Un indicateur fort du diabète
Certains facteurs augmentent le risque de développer la maladie comme le tabagisme, un indice de masse corporelle élevé ou un taux de cholestérol important. La recherche montre cependant que le test du glucose dans le sang est un indicateur plus fort du risque de diabète. Pour les chercheurs, si deux prises de sang indiquent un risque de diabète pour les années à venir, il est nécessaire que le patient soit suivi et régulièrement dépisté à l’aide des tests ordinaires de diabète.
Ces résultats pourraient améliorer le dépistage et la prise en charge du diabète, qui est largement répandu à travers le monde. D’après Santé publique France, plus de 3,3 millions de personnes suivent un traitement pour le diabète dans l'Hexagone.