Selon un article du New York Times, la rage - transmise à l’homme par des morsures de chiens dans 99% des cas - tue près de 59.000 personnes par an dans le monde, majoritairement en Asie et en Afrique.
40% des victimes de la rage sont des enfants, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a récemment annoncé une campagne pour réduire à zéro le nombre de morts humaines dues à la rage canine d’ici 2030.
L’Inde en est la principale victime avec près de 20.000 morts par an, soit près d’un tiers du compte global.
Une des maladies les plus mortelles
Selon le New York Times, “la rage est la maladie la plus mortelle connue.” Le virus de la rage pénètre le corps humain lors d’une morsure de chien, puis se déplace jusqu’au cerveau.
Chez les humains, après deux semaines dans le cerveau, le virus provoque une salivation excessive, des convulsions, une mauvaise coordination des mouvements et une sensibilité plus forte à la lumière et au bruit.
Lorsque ces symptômes apparaissent, la maladie est potentiellement fatale. Mais la mort peut être évitée même lorsqu’une personne est déjà porteuse du virus, grâce notamment à une série de piqûres.
Selon l’OMS, quinze personnes auraient déjà survécu à la maladie de la rage après apparition des symptômes. Plusieurs d’entre eux ont cependant gardé des séquelles neurologiques.
Mission Rabies
L’article du New York Times se concentre sur une initiative menée sur l'île de Goa, sur la côté Ouest de l’Inde : Mission Rabies.
Cette ONG a déjà fait ses preuves en Haïti et est désormais soutenue par le gouvernement local de l’île. Selon un vétérinaire spécialiste de la rage interviewé par la journaliste du New York Times, Mission Rabies est une des initiatives les plus efficaces dans les pays à faibles et moyens revenus qu’il a vu ces dix dernières années.
Cette efficacité est due notamment à des dizaines d’hommes en t-shirts jaunes qui ont été formés à courir après les chiens de l’île sous 40 degrés afin de les vacciner contre la rage et arrêter ainsi la transmission du virus.