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Cancer intestinal

Cancer intestinal : manger du poisson trois fois par semaine réduirait les risques

Par Camille Sabourin

Manger du poisson trois fois par semaine réduirait de façon significative le risque d’être malade d'un cancer intestinal. 

Lilechka75/istock

Selon une récente étude de l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer, publiée dans la revue Clinical Gastroenterology and Hepatology, manger du poisson trois fois par semaine serait un moyen de réduire les risques de développer un cancer des intestins. 

L’étude, réalisée sur près d’un demi million de personnes, a montré que les personnes mangeant régulièrement du poisson avait un risque de développer un cancer colorectal ou de l'intestin grêle inférieur de 12% à celui des personnes ne mangeant pas de poisson.

En France, le cancer colorectal est le 3ème cancer le plus fréquent chez les hommes, le 2ème chez les femmes selon les chiffres de l’Institut National du Cancer. 

Poissons maigres ou gras

Les poissons gras, tels que les maquereaux, le saumon ou les harengs sont déjà connus pour réduire les risques de maladies cardiaques et protéger contre les dégénérescences mentales grâce notamment aux propriétés anti-inflammatoires des oméga 3. 

Mais l’étude en question est une première du genre : on n’avait encore jamais analysé les liens entre consommation de poisson et cancers intestinaux sur une population aussi large.

Les chercheurs ont suivi 476 160 personnes en Europe sur quinze ans. Résultat : les poissons gras mais aussi les poissons maigres sont associés à un risque plus faible de développer un cancer des intestins. Mais aucun lien n’a pu être observé avec les crustacés. 

"Cette étude élargie vient s’ajouter à d’autres qui suggèrent que manger du poisson peut réduire le risque de cancers intestinaux", explique Anna Diaz Font, membre du Fonds mondial pour la recherche sur le cancer, qui a financé l’étude. "Les raisons biologiques sont encore floues mais une des théories suppose que les acides gras tels que les oméga 3, que l’on trouve presque exclusivement dans le poisson, sont responsables de cet effet protecteur via leur propriétés anti-inflammatoires".