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Rayons X

Aéroports : Les radiations des scanners corporels sans danger

Par Afsané Sabouhi

Il faudrait passer plus de 20 000 fois au scanner corporel de sécurité à l’aéroport pour atteindre la dose maximale annuelle de rayonnements, rassurent des experts américains.

Faith/AP/SIPA

Les vacanciers peuvent partir tranquilles. Un collège d’experts indépendants de la Société américaine de radiothérapie et de médecine nucléaire a mesuré les doses de rayons X délivrées par les scanners corporels de l’aéroport de Los Angeles et leurs conclusions sont rassurantes pour les millions de voyageurs qui passent chaque jour dans ces appareils.

 

En moyenne, un homme d’1m78 et 73 kg qui passe au scanner de sécurité expose son corps à une dose de rayons de 11 nanosieverts, soit exactement la dose naturellement reçue en 2 minutes du fait de la radioactivité de notre environnement. L’atmosphère et la croûte terrestre comportent en effet des éléments radioactifs naturels, par exemple le radon de l’air ou l’uranium présent dans le sol. On sait également que le rayonnement cosmique augmente avec l’altitude, les experts ont d’ailleurs mesuré qu’un vol de 3h en avion nous exposait à une dose de radiation 1000 fois supérieure à un passage au scanner de l’aéroport. Ils ont également calculé qu’une personne pouvait se laisser scruter jusqu’à 22 500 fois avant d’atteindre la dose de radiations fixée comme seuil annuel maximum de sécurité.

 

Apparus en 2010 aux Etats-Unis après une tentative d’attentat, les scanners de sécurité ont été adoptés par la Russie, le Royaume-Uni ou encore les Pays-Bas. En France, seuls les aéroports de Paris-Roissy et Nice ont décidé de tester ce type d’appareils, notamment pour la surveillance des passagers à destination des Etats-Unis.
L’inquiétude concernant la sécurité de ces scanners corporels étant visiblement levée par cette expertise américaine, reste l’effet « déshabillant » vivement critiqué par les détracteurs de ces appareils. Face au nombre de plaintes qu’elle recevait, l’agence nationale américaine de sécurité dans les transports a dû demander au principal constructeur Rapiscan de faire évoluer avant la fin du mois de juin son logiciel pour diminuer l’effet nu des personnes scrutées par l’appareil. La société n’ayant pas apporté de réponse, 76 scanners corporels ont déjà été retirés des aéroports américains et remplacés par des scanners à ondes millimétriques qui constituent une image plus holographique du passager scanné.