Le diabète de type 2, qui se caractérise par une hyperglycémie chronique (taux trop élevé de glucose dans le sang), est l’une des maladies les plus répandues dans le monde. En 2015, il affectait près de 8,8% de la population âgée de 20 à 79 ans et ces chiffres ne sont pas prêts de diminuer puisqu’il devraient grimper à 10,4% d’ici 2040. Face à un tel enjeu de santé public, les recherches s’accumulent afin de déterminer les origines de la maladie dans l’espoir d’un meilleur traitement.
S’il a été prouvé à de nombreuses reprises qu’un mauvais régime alimentaire et une sédentarité accrue pouvaient entraîner un diabète de type 2, il semblerait qu’une puberté précoce soit également associé à un plus haut risque. Les résultats de cette nouvelle étude ont été annoncés dans un communiqué paru ce mercredi 31 juillet dans la revue Menopause de la North American Menopause Society.
En suivant plus de 15 000 femmes post ménopausées en Chine, des chercheurs ont découvert que les femmes ayant eu leurs règles à un âge précoce ont plus de risques de développer un diabète de type 2. En revanche, l’IMC de la femme peut réduire cette corrélation de 28% (de 18,5 à 25) s’il est dans les normes.
Avec un âge moyen de 16,1 ans à l’apparition des premières règles, les femmes chinoises vivant en milieu rural ont leurs menstruations plus tard que les occidentales, ont remarqué les chercheurs. Or chaque année retardant l’arrivée des règles diminue de 6% le risque de développer un diabète de type 2, ont remarqué les chercheurs.
5% de la population française atteinte de diabète
Ces résultats sont publiés alors que d'ici 2045, le diabète devrait affecter "693 millions de personnes dans le monde d’ici 2045", rappelle la North American Menopause Society dans son communiqué.
En France, d’après l’Inserm, la prévalence globale du diabète était estimée à 5% de la population en 2016. Dans 90% des cas, les malades sont atteints d’un diabète de type 2. Ce chiffre est cependant largement sous-estimé puisqu’il ne prend pas compte les personnes non traitées ou non diagnostiquées, met en garde l’Institut. Ainsi, 20 à 30% des adultes ne seraient pas diagnostiqués. Cependant, cette proportion diminue avec l’âge pour atteindre 13 % chez les 55-74 ans.
Le diabète de type 2 se manifeste généralement après 40 ans et en moyenne diagnostiquée autour de 65 ans. L’incidence est maximale a lieu entre 75 et 79 ans où 20% des hommes et 14% des femmes sont traités pour cette maladie. Mais malheureusement, cette dernière touche de plus en plus de jeunes, voire des enfants. "C’est précisément la période durant laquelle s’acquièrent les habitudes alimentaires et celles relatives à la pratique d’une activité physique, deux leviers primordiaux dans la prévention de la maladie", note l’Inserm.