Le premier réflexe lorsque l'on constate qu'une personne de son entourage ne parle que d'elle, est de penser à un problème d'égocentrisme. Pourtant, ce n'est pas toujours le cas, d'autres raisons peuvent être en jeu.
L'influence de l'environnement familial
L'éducation, et en particulier le comportement de certains parents à l'égard de leurs enfants peut expliquer ce comportement à l'âge adulte. En effet, l'injonction d'être la ou le meilleur(e) et l'habitude de monopoliser une grande partie de l'attention et de la conversation s'acquièrent dès le plus jeune âge.
La fuite des émotions de l'autre
Couper la parole et recentrer le sujet sur soi peut aussi cacher un évitement des émotions de l'autre. Pour éviter de faire face au stress, à la tristesse ou au questionnement de son interlocuteur, la personne préfère détourner la conversation au profit d'un sujet qu'elle connaît bien, c'est-à-dire elle-même.
Un signe de domination
Une personnalité assez théâtrale qui présente une haute estime d'elle-même va aussi chercher à dominer la conversation en la détournant.
Cela peut être le cas par exemple d'un dirigeant qui a l'habitude d’être directif, ou bien une personnalité plutôt dominante qui a besoin "d'écraser" les autres pour montrer qu'elle existe. Dans ce dernier cas, il y a souvent une estime de soi insuffisante qui se compense par un égocentrisme surdimensionné.
Comment réagir ?
La personne qui monopolise la conversation sur elle-même a rarement conscience du problème. Pour l'aider à changer, il vaut mieux utiliser un peu de légèreté ou une pointe d'humour.
Au sein de la famille, on peut aussi veiller à répartir le temps de parole entre les enfants et les parents.
En savoir plus : "La parole est un sport de combat" de Bertand Périer, aux éditions JC Lattes.