Un taux de délinquance élevé, la densité du trafic et l’absence de parcs ou de trottoirs, peuvent décourager les personnes de pratiquer une activité en plein air. Résultat, la sédentarité tue plus de 3 millions de personnes par an dans le monde ! Est sédentaire une personne qui ne parvient pas à pratiquer l’activité physique minimale recommandée, c’est-à-dire, pour les adultes, 150 minutes d’exercice modéré à l'air libre ou 75 minutes d’exercice aérobique intensif par semaine.
Pour l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms), ces chiffres sur les dégats de la sédentarité suggèrent que les politiques visant à promouvoir l’exercice physique régulier ne sont pas efficaces. Selon l'Oms, la santé n’est qu’un seul parmi de nombreux facteurs qui peuvent encourager les gens à faire de l’exercice, et ne semble pas forcément le plus important.
Il faudrait pour l'Organisation passer d'une argumentation visant à promouvoir la santé, à une argumentation sur ce que ressent une personne physiquement active. Des données de 2009 provenant de l'Université de la Saskatchewan au Canada suggèrent en effet que l’association de l’activité physique et du bien-être psychologique, par exemple, ne dépend pas du niveau d’activité physique mais plutôt de ce que ressent la personne pendant qu’elle pratique une activité physique et après.
Dans cette nouvelle approche dont l'Organisation fait la promotion, l’exercice physique régulier est présenté comme une activité potentiellement intéressante et stimulante pouvant s’adapter à la situation de chacun (plutôt que l’inverse). Les informations sur les bienfaits pour la santé de l’activité physique devraient compléter ce nouveau modèle mais ne pas être au centre de celui-ci.
Aussi pour améliorer la pratique suivie de l’activité physique, les professionnels devraient-ils renforcer le message sanitaire au moyen d’un argument plus convaincant, à savoir, « l’activité physique apporte quelque chose de plus à votre vie », conclut l'Oms.