Poster une photo ou envoyer des messages alors que l’on a pris des drogues : si certains trouveront cela amusant, pour d’autres, cela peut avoir de graves conséquences. Des chercheurs américains se sont intéressés à l’usage des réseaux sociaux de personnes consommatrices de produits stupéfiants. Dans leurs résultats, ils montrent que ceux qui les utilisent sont nombreux à le regretter par la suite.
Une personne sur cinq a des regrets
"Les publications risquées sur les réseaux sociaux, comme celles qui montrent des personnes sous drogues, peuvent potentiellement provoquer de la gêne, du stress ou des conflits", explique le directeur de la recherche, Joseph Palamar. 872 personnes ont participé à un sondage mis au point par l’équipe de recherche. Toutes avaient déjà consommé des drogues. Plus d’un tiers des répondants a posté des contenus sur les réseaux sociaux en étant drogué, et plus de 21% d’entre eux l'ont regretté par la suite.
Près de 56% des personnes interrogées a déjà passé un appel ou envoyé un texto en ayant consommé des produits stupéfiants, parmi elles, 30,5% ont eu des regrets ensuite. Environ la moitié des participants au sondage a été identifié sur une photo publiée sur des réseaux sociaux alors qu’ils avaient consommé de la drogue, 32,7% le regrettent.
"Au moins une personne sur 5 a des regrets après avoir vécu l’une de ces situations, cela suggère que cela a eu parfois des conséquences embarrassantes ou socialement dangereuses", ajoute Joseph Palamar. Les consommateurs de marijuana étaient les plus susceptibles d’utiliser les réseaux sociaux dans cette étude, suivis par ceux qui prennent de la cocaïne. Pour les chercheurs, il est nécessaire de faire de la prévention sur les conséquences de la drogue sur la vie sociale en plus des mesures déjà existantes concernant les risques pour la santé.
Un usage répandu
Plus de 9 personnes sur dix utilisent les réseaux sociaux chez les 18-29 ans. Leur usage s’est démocratisé à mesure que l’utilisation des smartphones a progressé. En France, d’après le baromètre du numérique, trois personnes sur 4, parmi les plus de 12 ans, étaient équipées d’un smartphone en 2018.