Dans le monde, 6,3 millions de personnes sont atteintes du trouble neurologique dégénératif et évolutif de Parkinson. Cela en fait la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, juste après Alzheimer. Elle se traduit par une perte progressive de neurones entraînant de multiples problèmes moteurs et psychiques.
Si les principaux symptômes sont le tremblement, une grande rigidité musculaire, une bradykinésie (lenteur des mouvements ou absence de mouvement) et une instabilité posturale, cette affliction entraîne également de nombreux troubles non-moteurs. Parmi eux, on retrouve de la fatigue, des somnolences diurnes, des troubles du sommeil, digestifs, sexuels ou encore urinaires.
Une corrélation entre vitamine D et densité osseuse
Remarquant que la carence en vitamine D est très répandue chez les patients atteints de Parkinson, des chercheurs ont voulu déterminer si les taux de vitamine D étaient corrélés avec la densité minérale osseuse et les symptômes non-moteurs des malades. La réponse est oui, révèle leur étude parue mardi 6 août dans la revue Acta Neurologica Scandinavia. Cette découverte pourrait à terme aider à aboutir à de nouveaux traitements.
En comparant 182 patients souffrant de Parkinson et 185 participants "sains", des chercheurs chinois ont réalisé que les malades avaient des niveaux de vitamine D beaucoup moins importants dans leur sang. Qui plus est, les personnes avec le moins de vitamine D avaient plus tendance à tomber et avoir des problèmes de sommeil, de dépression et d’anxiété. "Comme divers symptômes non-moteurs représentent un fardeau pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et leurs soignants, la vitamine D pourrait être un traitement d'appoint potentiel pour améliorer ces symptômes négligés", explique Chun Feng Liu, co-auteur du papier ayant participé à l'étude.
Les bienfaits de la vitamine D
La vitamine D est une hormone retrouvée dans l'alimentation et synthétisée dans l'organisme à partir d'un dérivé du cholestérol ou d'ergostérol sous l'action des rayonnements UVB du Soleil. Elle intervient dans l’absorption du calcium et du phosphore et joue un rôle crucial dans la minéralisation des os.
Aussi, cette étude est loin d’être la première à vanter les bénéfices de la vitamine D pour la santé. Il y a quelques jours, des recherches ont montré qu’elle pourrait bien aider à ralentir la progression du diabète de type 2. Les chercheurs ont en effet constaté qu’une supplémentation en vitamine D améliorait considérablement l’action de l’insuline dans le tissu musculaire, et, ce en seulement six mois. La vitamine D réduirait également le risque de fracture après une greffe du rein en intervenant dans l’absorption du calcium et du phosphore par les intestins et par les reins. On a également prouvé ses avantages dans l’évolution du cancer colorectal métastatique et dans la prévention du cancer du sein.
Ces aliments riches en vitamine D
Pourtant, d’après une autre étude parue en juin, plus d’un adulte sur quatre souffrirait d’une carence en vitamine D. Quant aux nourrissons, aux enfants, aux adolescents et aux femmes enceintes, plus fragiles, ils devraient systématiquement bénéficier d’une supplémentation en vitamine D, compte-tenu de besoins particulièrement élevés et d’une exposition souvent insuffisante au soleil.
Si vous ne pouvez pas vous exposer au soleil aussi souvent que nécessaire, vous retrouvez de la vitamine D dans les poissons gras (foie de morue, hareng, maquereau, sardine, saumon), les abats (foies), les oeufs, les fromages et le beurre. Certains laitages, céréales de petit-déjeuner et huiles sont également enrichis en vitamine D.