Les infections génitales à chlamydia sont les infections sexuelles les plus répandues à travers le monde. Pour enrayer la propagation de la maladie, des chercheurs danois et britanniques travaillent sur un vaccin. Dans The Lancet Infectious Diseases, ils publient les résultats encourageants de leur premier essai.
Un vaccin capable de provoquer une réponse immunitaire
D’après les chercheurs, le vaccin est "sûr et capable de provoquer une réponse immunitaire". L’étude clinique de phase 1 a été réalisée auprès de 35 femmes, âgées de 19 à 45 ans. Deux formulations du vaccin ont été testées avec succès, toutes les patientes ont eu une réponse immunitaire. Aucun effet secondaire n’a été recensé. L’une des préparations a été retenue car jugée plus efficace : elle permet la création de 5,6 fois plus d’anticorps. Cet essai est un premier pas vers le développement d’une vaccination, d’autres seront nécessaires pour prouver que la réponse immunitaire permet d’éviter l’infection. "Même si cet essai clinique en est à ses débuts, précise Toni Darville, co-auteur, cette étude donne de l’optimisme pour l’avenir."
"Although clinical vaccine testing for chlamydia is in its infancy, this trial suggests optimism for the future."
— The Lancet (@TheLancet) August 13, 2019
First genital #chlamydia #vaccine enters in-human clinical trial: Comment by Taylor Poston & Toni Darville @TheLancetInfDis https://t.co/iSKGymraef
Un risque d’infertilité
Souvent asymptomatique, l’infection génitale à chlamydia peut provoquer une infertilité, mais aussi une inflammation de la prostate ou des testicules, chez la femme, elle peut être à l’origine de douleurs chroniques du ventre voire de grossesse extra-utérine. L’infection est due à la bactérie Chlamydiae trachomatis, qui se transmet lors de rapports sexuels non protégés. Elle peut être soignée grâce à un traitement antibiotique pour une durée de 7 à 15 jours selon la gravité de l’infection.