Avec les produits industriels, il ne faut jamais se fier aux apparences. L’ONG Foodwatch le prouve une nouvelle fois. Dans un communiqué, elle publie ses conclusions sur 4 glaces et crèmes glacées : on trouve des additifs controversés et des résidus d’insectes dans leur composition.
#IceScream | Nouvelle enquête foodwatch ????????????
— foodwatch France (@foodwatch_fr) August 14, 2019
Entre les insectes, les additifs controversés et l'huile de palme, on se demande qui de @NestleFr, @benandjerrys ou @UnileverFR (Carte d'Or) est le plus givré ! ????
Coupe 4 arnaques à déguster ici ???? https://t.co/Jjs9i8Rb1V pic.twitter.com/ge2nfwIYnP
Des chenilles broyées utilisées pour colorer les glaces
Foodwatch mène régulièrement des enquêtes sur les produits de l’industrie agro-alimentaire pour réclamer plus de transparence et une législation plus stricte. Cette fois, l’ONG s’est penchée sur 4 glaces vendues par des grandes marques. Le constat le plus surprenant concerne une glace à l’eau pour enfant : "Pirulo Happy", produite par Nestlé. Pour lui donner sa couleur rouge, l’industriel utilise un insecte réduit en poudre, la cochenille. Ce colorant, appelé E120, a un fort potentiel allergique et l’autorité européenne de sécurité des aliments recommande d’éviter le plus possible d’en consommer.
Des résidus d’insecte
Des cornets de glace contiennent aussi des résidus de cochenille. Les "Extrême" au café, également commercialisés par Nestlé, renferment du shellac, un agent d’enrobage constitué de sécrétions de cochenilles. Il permet de donner un aspect brillant au produit. Aucune étude n’a prouvé qu’il était dangereux pour la santé, mais sa présence surprend Foodwatch : "il est toujours étonnant de trouver des produits issus d’insectes dans ses glaces, surtout que rien ne l’indique dans la liste des ingrédients à part ce mystérieux mot "shellac", souligne l’ONG. C’est d’autant plus embarrassant pour les végétariens."
Dans une interview à France Info, Camille Dorioz, responsable de campagne au sein de l’association précise que rien n’est illégal dans ces pratiques. "Mais ce n’est pas parce que c’est légal que c’est légitime, argumente-t-elle. Ce qui n’est pas légitime selon nous, c’est qu’il est très difficile pour le consommateur de savoir qu’il y a des produits d’origine animale à l’intérieur de ces glaces."
Du lait dans un sorbet et des phosphates dans la crème glacée
Deux autres glaces ont été analysées par l’ONG : la "Vanilla Pecan Blondie" de Ben&Jerry’s et le sorbet Carte d’Or au citron. La première contient des additifs controversés comme des diphosphates (E450) et des phosphates de calcium (E341). Or, l’agence européenne de sécurité des aliments recommande de limiter la consommation de phosphates car ils présentent des risques pour la santé cardio-vasculaire. Quant au sorbet Carte d’Or, l'industriel joue avec les mots. Un sorbet doit être composé de fruits, de sucre et d’eau, mais celui-ci contient du lait.
Pour les intolérants au lactose, il est primordial de lire attentivement les compositions des produits sur les emballages. De manière générale, ces révélations rappellent la nécessité de toujours analyser les étiquettes des produits que l’on consomme.