Subir une opération chirurgicale est souvent source d’inquiétude car il y a toujours un risque, même infime, de complication. Dans The Lancet, des chercheurs canadiens montrent qu’ils sont plus nombreux pour les seniors. Les AVC silencieux post-opératoires seraient fréquents chez les plus de 65 ans.
Des risques d’AVC "classique" et de déclin cognitif
Les accidents vasculaires cérébraux silencieux ne peuvent être détectés qu’en réalisant un IRM car les symptômes habituels, comme la faiblesse d’un bras, ne se manifestent pas. Les scientifiques ont mené une étude sur 1 114 patients âgés de 65 ans et plus, venant de Nouvelle-Zélande, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie et d’Europe. Tous ont passé un IRM dans les 9 jours qui suivaient leur opération et leurs fonctions cognitives ont été analysées sur une période d’un an. Au total, 78 participants ont fait un AVC silencieux, soit 7% de l’échantillon.
Parmi eux, 13% avaient des risques de faire un AVC "ordinaire" dans l’année qui suivait l’opération ou d’être atteint de déclin cognitif. "Nous avons constaté que les accidents vasculaires cérébraux "silencieux" sont en réalité plus fréquents que les accidents vasculaires cérébraux manifestes chez les personnes âgées de 65 ans ou plus, qui subissent une chirurgie", explique le docteur PJ Devereaux, l’un des auteurs principaux de la recherche.
15 millions d’AVC par an
D’après les chercheurs, si un patient de plus de 65 ans sur 14 est victime d’un AVC silencieux après une opération, cela signifie que trois millions de seniors le sont au total chaque année dans le monde. L’organisation mondiale de la santé estime que 15 millions de personnes font un AVC chaque année.