La forme "féminine" de l'infarctus du myocarde n’existerait pas selon certain chercheurs, tout au moins pour les accidents à une laque d'athérome dans les artères coronaires.
Des chercheurs écossais montrent dans une nouvelle étude que les femmes ressentent les mêmes symptômes que les hommes, remettant en cause des croyances anciennes selon lesquelles ces syptômes seraient différents selon le sexe. Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of American Heart Association.
Une majorité de douleurs à la poitrine et au bras gauche
Des chercheurs de l’université d’Edimbourg ont mené des mesures de troponine chez des patients dans un service d’urgence. Il s'agit d'un marqueur assez spécifique de l'infarctus. Entre le 1er juin 2013 et le 3 mars 2017, 1941 tests ont été réalisés et 274 personnes ont été diagnostiquées pour un infarctus du myocarde. 93% d’entre eux, tous sexes confondus, ont signalé des douleurs à la poitrine.
La majorité des participants a également déclaré ressentir des douleurs au bras gauche dont 48% d’hommes et 49% de femmes. Certains symptômes étaient plus fréquents chez les hommes comme les douleurs au dos, des sensations de brûlure ou des douleurs épigastriques.
Lutter contre les idées reçues
La British Heart Foundation, qui a financé l’étude, insiste sur l’importance de ces résultats : mieux rechercher les symptômes permet de mieux prendre en charge les crises cardiaques. De précédentes études avaient montré que les femmes avaient 50% de risques en plus de recevoir le mauvais diagnostic en cas d'infarctus du myocarde. "Les infarctus du myocarde sont souvent perçues comme un problème masculin, explique Jeremy Pearson, directeur médical associé au sein de la British Heart Foundation, mais plus de femmes meurent d’une maladie coronarienne que d’un cancer du sein au Royaume-Uni. Nous avons besoin de changer cette dangereuse idée fausse qui provoque des souffrances inutiles et des pertes humaines."
D'après une étude australienne, les femmes auraient deux fois plus de risque de décéder d'une crise cardiaque en comparaison aux hommes.