C’est probablement l’un des plus petits thermomètres qui soit : des chercheurs américains ont conçu un nano-thermomètre pour prendre la température des cellules. Dans Journal of Physical Chemistry B, ils expliquent comment ils sont parvenus à créer ce nouvel outil.
Mesurer les conséquences de la radiothérapie
D’après les chercheurs, mesurer la température des cellules permet de quantifier les effets d’une radiofréquence sur l’organisme car cette technique consiste à détruire une tumeur par la chaleur. Le nano-thermomètre pourrait peut-être permettre de détecter le cancer. "Nous aimerions savoir si nous pouvons identifier les cellules cancéreuses par la chaleur qu’elle produise", explique Angel Martí, l’auteur principal de cette étude.
Utiliser la fluorescence d'une molécule
L’équipe de recherche de l’université Rice aux Etats-Unis a utilisé une molécule appelée bore-dipyrométhene. Cette dernière émet une fluorescence dont la durée varie en fonction de deux paramètres : la température et la viscosité de l'environnement dans lequel elle se trouve. S’il a une forte viscosité, ce qui signifie une forte résistance en physique, alors le niveau de fluorescence dépend uniquement de la température. Or dans le cas de cellules typiques de l’organisme humain, la viscosité est forte. Ensuite, les chercheurs se sont intéressés au niveau d’excitabilité de la molécule en étudiant ses mouvements grâce à un outil doté d'un système de rotation. Plus l'excitabilité est forte, plus la température est importante. Toutes ces étapes font partie du fonctionnement du nano-thermomètre.
Les cellules peuvent être à bien plus que 38°C..
En 2016, une étude a montré qu'elle peut atteindre jusqu'à 50°C dans les mitochondries. Ces dernières sont souvent comparées à des centrales énergétiques, car ce sont ces structures qui fabriquent l'ATP, une molécule qui fournit de l'énergie à différentes parties de l'organisme notamment les muscles.