Diagnostiquer la maladie de Lyme est compliqué : les symptômes sont difficiles à identifier et peuvent apparaître dans les 30 jours qui suivent la morsure par une tique. Une équipe de recherche de l’Université d’Arizona propose désormais un nouveau test de dépistage plus efficace et plus rapide. Elle le présente dans la revue Frontiers in Cellular and Infection Microbiology.
Une maladie aux conséquences multiples
La borréliose de Lyme est transmise par les tiques infectées. L’apparition d’une plaque rouge autour de la morsure est le premier symptôme, accompagné parfois de fièvre, de douleurs musculaire et/ou articulaires. Si elle n’est pas soignée, la maladie provoque ensuite de l’arthrite et des lésions diverses (cutanées, cardiaques ou neurologiques).
Six biomarqueurs
Quand les symptômes apparaissent suffisamment tôt, le diagnostic peut être plus facile à faire car la trace de la morsure est encore présente. Sinon, les médecins utilisent des examens sérologiques, mais de nombreux professionnels les jugent insuffisamment fiables. Dans cette nouvelle recherche, l’équipe a choisi de changer d’approche : au lieu de chercher un marqueur de la maladie de Lyme, ils en testent six, qui peuvent potentiellement indiquer une contamination. "Un test unique nous fait passer à côté de nombreux patients", explique l’auteur principal de l’étude, Joshua LaBaer. Ce nouveau test repose sur l’utilisation de différentes formes d’examens et de différentes techniques comme la spectrométrie de masse ou l’immunoprécipitation. La première permet d’identifier des molécules en mesurant leur masse et la seconde permet d’identifier des protéines à des niveaux non-détectables par d’autres techniques. Pour l’heure, le test a été uniquement réalisé sur des modèles animaux, les chercheurs espèrent pouvoir le tester bientôt sur des humains.
La maladie de Lyme touche environ 27 000 personnes chaque année en France.