Les premiers résultats de l’étude ANRS Vespa2 réalisée avec l'Inserm et présentés ce mardi indiquent qu'une large majorité de ces malades du sida continue d'avoir des relations sexuelles.
Parmi les 3 022 répondants, 71% déclarent avoir eu une activité sexuelle au cours des 12 derniers mois. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont les plus sexuellement actifs (79,2%) et les femmes sont moins sexuellement actives que les hommes hétérosexuels malades. De plus, 62,5% de ces personnes actives sexuellement déclarent être en couple stable, et 32,5% au moins un partenaire occasionnel. Au sein des couples, 20% reconnaissent ne pas toujours utiliser de préservatifs alors que seul un des deux partenaires est porteur du virus du sida. Par ailleurs, pour les personnes vivant avec le sida sexuellement inactives au moment de l’étude (29%), le dernier rapport sexuel date de 4,3 ans en moyenne.
Enfin, un certain nombre des patients avouent avoir parfois des conduites à risque. 8,2% d'entre elles ont déclaré au moins une pénétration non protégée dans les 12 derniers mois tout en étant à risque élevé de transmission, avec une différence marquée entre les hommes immigrés d’Afrique subsaharienne (12%) et les autres groupes (de 3,9% à 9,4%). Et les chercheurs de l'Inserm veulent comprendre ce phénomène, "Les analyses seront poursuivies pour mieux comprendre ce qui se joue dans ce sous-groupe à haut risque, et en particulier chez les immigrés d'Afrique subsaharienne qui sont les plus concernés par ce phénomène", indiquent-ils.
En France, 150 000 personnes sont atteintes par le sida, et 15 000 à 30 000 personnes ignorent qu’elles sont contaminées.
