Un traitement de vitamine D à fortes doses n'apporte aucun avantage pour la santé des os. C'est ce que vient de démontrer une étude réalisée à l'université de Calgary au Canada et basée sur un essai clinique publié dans Jama et commenté dans le New York Times.
Les scientifiques ont suivi 311 adultes en bonne santé, sans ostéoporose. Des doses quotidiennes de 400, 4 000 ou 10 000 unités de vitamine D leur ont été administrées. Au début et à la in de l'étude, les chercheurs ont utilisé des tomodensitogrammes pour calculer la densité des os de leurs bras et de leurs jambes et le résistance de ces os a été estimé à l'aide de techniques mathématiques.
L'hypothèse de départ était une augmentation de la densité des os
Alors que l'hypothèse de départ était que les suppléments de vitamine D administrés augmenteraient la densité et la force des os, c'est le contraire qui a été mesuré : les baisses de densité minérale osseuse dans les bras des participants ont été de 1,2% pour le groupe des 400 unités de vitamine D, de 2,4% pour le groupe des 4 000 unités et de 3,5% pour le groupe des 10 000 unités.
Des résultats assez proches ont été enregistrés pour les os des jambes : les baisses de densité étaient significatives dans les groupes des 4 OOO et des 10 000, mais pas dans le groupe des 400. Et la diminution de la force des os n'était significative dans aucun groupe.
Pas d'effets indésirables
"Bien que nous sachions qu'une quantité suffisante de vitamine D est essentielle à la santé des os, la prise de telles doses n'est pas profitable", a souligné le professeur Steven K.Boyd, auteur principal de l'étude. Il a en revanche précisé que ces doses élevés n'entraînaient pas d'effets indésirables: elles n'augmentaient pas le risque de cancer, de calculs rénaux, de problèmes au foie ... ni de chutes ou de fractures.
Les résultats de cette étude ne s'appliquent, précisent ses auteurs, qu'aux personnes ne souffrant pas d'ostéoporose et ne présentant au début de cet essai de carence en vitamine D.