18 ans plus tard, l’attentat du 11 septembre continue de faire des victimes. Dans le Journal of American Medical Association, des chercheurs montrent que les pompiers mobilisés ce jour-là ont un risque de maladie cardio-vasculaire accru. Il varie selon le moment et la durée de leur intervention.
Près de 500 incidents cardio-vasculaires
Près de 10 000 pompiers ont participé à l’étude. Tous ont été mobilisés pour intervenir sur le site du World Trade Center le 11 septembre 2001 et ont été exposés à des fumées et particules potentiellement dangereuses. 489 d’entre eux ont eu un problème cardiovasculaire après l’attentat : infarctus du myocarde, décès suite à une crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou opération des artères coronaires.
L’analyse des données montre des différences selon l’heure de mobilisation des pompiers : ceux qui sont allés sur le site le matin ont un risque 44% plus élevé d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire, en comparaison à ceux qui sont intervenus l’après-midi ou dans les jours qui ont suivi. Plus les pompiers sont restés longtemps sur place, plus le risque de souffrir de trouble cardio-vasculaire est élevé, en particulier pour ceux qui sont restés plus de six mois.
Des risques accrus de cancer du sang
Les conséquences à long terme de l’attentat ne sont pas encore connues. Régulièrement, de nouvelles études paraissent. En 2018, une étude parue dans JAMA Oncology a prouvé l’existence d’une anomalie dans le sang des pompiers qui sont intervenus, suite à leur exposition à des agents toxiques. En comparaison à une population non-exposée, les pompiers ont deux fois plus de risque d’être atteint d’une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS). Cette anomalie peut provoquer un cancer du sang.
Près de 3000 personnes sont décédées lors de cet attentat.