Campagnes de prévention, "taxe soda" instaurée en France en 2012… Malgré ces mesures, la consommation des boissons sucrées ne semble pas véritablement diminuer. Pourtant, nous savons déjà que les sodas favorisent l’obésité, peuvent endommager durablement le foie et provoquer des cancers.
Une nouvelle étude sur le sujet, menée par le Centre international de recherche sur le cancer, enfonce le clou. Les résultats sont publiés par la revue en ligne JAMA Internal Medicine.
Dès deux verres par jour, il y a danger
Selon les chercheurs, les consommateurs réguliers de sodas, c’est-à-dire ceux qui en boivent deux verres par jour minimum, sont 17% plus exposés à des risques de mortalité, toutes causes confondues.
L’étude a été menée sur 451 743 personnes de dix pays européens (dont la France). L’équipe scientifique a recensé leurs habitudes de consommations de sodas pendant 16 ans. Les chercheurs ont pu constater que 9,3% des participants buvant moins d’un verre de soda par mois sont décédés durant la période de suivi, contre 11,5% des consommateurs réguliers.
Même les boissons "light" sont nocives
Certains facteurs ont été pris en compte pendant l’étude, comme le régime alimentaire, l’activité physique, le tabagisme ou l’indice de masse corporelle (IMC). Les boissons sucrées ont également été comparées aux boissons dites "édulcorées", comprenant celles étiquetées "light".
D’après les résultats de l’étude, les sodas sucrés favoriseraient des maladies digestives, et les sodas édulcorés des maladies cardiovasculaires. Pour le moment, on ne sait pas précisément pourquoi les boissons "light" causent ces pathologies. Peut-être parce que les personnes qui boivent des boissons "light" ont déjà beaucoup consommé de sodas sucrés dans le passé.
De plus, les deux types de boissons augmenteraient les risques de développer la maladie de Parkinson. Toutefois, le mode de vie de chaque personne doit être pris en compte, et pas uniquement sa consommation de sodas.