Quel rapport les Français entretiennent-ils avec les psychiatres, les psychologues ou encore les psychothérapeutes ?
Si pendant longtemps, aller voir quelqu’un pour parler de ses émotions, de son image de soi, de ses relations aux autres ou encore pour soigner un trouble mental était considéré comme quelque chose d’honteux, qu’il fallait taire, il semble que le tabou de la prise en charge de la santé mentale tombe peu à peu.
C’est en tout cas ce que met en lumière un sondage YouGov pour le Huffington Post dévoilé ce lundi 16 septembre.
Une thérapie comme signe de courage
Parmi les données éloquentes du sondage, on apprend ainsi que pour 73% des Français, entreprendre une thérapie pour prendre soin de sa santé mentale est synonyme de courage. Dans le détail, 78% des femmes et 68% des hommes interrogés considèrent que ce travail est un signe de bravoure. Une opinion en majorité partagée par toutes les catégories d’âge et toutes les catégories socio-professionnelles.
Pourtant, si consulter un spécialiste en santé mentale n’est plus considéré comme un signe de faiblesse, seuls 34% des sondés admettent être allés "voir quelqu’un". Les jeunes générations sont les plus ouvertes à la question : 42% des 18-24 ans ont déjà consulté un psy, contre 38% des 25-34 ans et 41% des 35-44 ans. Le fossé se creuse avec les plus de 55, qui ne sont que 27% à avoir déjà consulté.
54% des Français parlent de leur thérapie avec leurs proches
À qui peut-on parler du travail qu’on l’on effectue sur soi ? Pour 54% des Français (51% des hommes et 57% des femmes), c’est une information que l’on peut partager ses proches quand 30% d’entre eux estiment encore qu’il faut la garder secrète. En revanche, seuls 2% des répondants jugent qu’on peut la partager publiquement, que ce soit sur les réseaux sociaux, auprès de son cercle élargi de connaissances ou de son entourage professionnel.
Fait intéressant : chez les 18-24, ce chiffre bondit à 10%. Signe d’un changement évident de vision de la prise en charge de la santé mentale chez les jeunes générations et d’une possible normalisation.
Cette évolution est d’autant plus importante que, comme le rappelle le Huffington Post qui cite l’Association Française de Psychiatrie, un Français sur cinq connaît un trouble psychique au cours de sa vie, parmi lesquels l’anxiété (13% des cas) et la dépression (11%).