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QUESTION D'ACTU

La chirurgie de la cataracte dans le viseur de la Cnamts

Comme quatre autres domaines de soins, la chirurgie de la cataracte pourrait être une source d'économie, selon l'assurance maladie.

La chirurgie de la cataracte dans le viseur de la Cnamts DURAND FLORENCE/SIPA




Mais où faire des économies ? A quelques mois de la discussion au Parlement sur le montant de l'enveloppe budgétaire des dépenses de santé,  la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) épluche les comptes et les postes sur lesquels elle pourrait rogner. 

Elle a identifié des économies possibles dans trois interventions chirurgicales (chirurgie de la cataracte, pose de prothèse de hanche, chirurgie pour syndrome du canal carpien) et deux pathologies chroniques  (bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et traitement des plaies chroniques).


La chirurgie de la cataracte reste l'acte le plus fréquent. En 2012, 717.000 interventions ont été pratiquées pour un coût total de 1,3 milliard d'euros. Même si la part des interventions réalisées en hospitalisation complète a fortement diminué, passant de 20% en 2011 à 14% en 2012, elle reste encore très supérieure à celle que l'on observe dans d'autres pays, observe la Cnamts. De plus, elle constate que le tarif moyen d'une intervention de la cataracte est estimé à 1.289 euros en 2011 sans dépassements (1.397 euros dépassements compris), soit  25% de plus que celui pratiqué en Allemagne. 

Pour les prothèses de hanches,  98.000 prothèses ont été posées en 2012 pour un coût total de 1,1 milliard d'euros. Et, là encore la Cnamts voit rouge.  Les taux de complications et de reprises de l'intervention sont  « variables » selon le lieu de pose. Les tarifs sont équivalents à ceux de l'Allemagne mais la phase de rééducation postopératoire présente des failles. 10% des patients non dépendants ou légèrement dépendants vont en service de soins de suite après leur intervention. L'occasion pour la Cnamts de rappeler l'intérêt du programme d'accompagnement du retour à domicile « Prado orthopédie », qui facilite une prise en charge à domicile 

 

Par ailleurs, en 2011, les réhospitalisations des personnes atteintes de BPCO apparaissent élevées, note l'Assurance maladie dans son rapport. Elle estime que l'accompagnement des patients en sortie d'hospitalisation permettrait de réduire les réhospitalisations dans l'année et la mortalité de ces patients. Enfin, s'agissant des plaies chroniques, « des économies non négligeables pourraient être réalisées », conclut la Cnamts

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