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Journée mondiale

Alzheimer : un nouveau pas vers la mise au point d'un traitement

Par Thierry Borsa

C'est aujourd’hui la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer : en France, près de 3 millions de personnes sont directement ou indirectement touchées et près de 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. D’ici 2020, notre pays devrait compter 1 275 000 malades. Des chercheurs américains affirment avoir franchi un nouveau pas vers un médicament pour stopper voire guérir la maladie.

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Un pas de plus vers la mise au point d'un traitement pour la maladie d'Alzheimer ? C'est ce qu'espèrent avoir effectué des scientifiques du l'université de l'Alberta qui ont découvert deux peptides courts -des substances physiologiques actives qui jouent un rôle important dans les processus métaboliques et régulateurs de notre corps- qui, injectés à des souris atteintes de la maladie d'Alzheimer, ont considérablement amélioré leur mémoire.

Le traitement, détaillé dans une étude publiée dans Scientific Reports, a également réduit certains changements physiques du cerveau associés à la maladie. "Chez les souris qui ont reçu les médicaments, nous avons constaté moins d'accumulation de plaque amyloïde et une réduction de l'inflammation cérébrale. Cela montre que non seulement la mémoire est améliorée mais que les signes de pathologie cérébrale liés à la maladie d'Alzheimer étaient également grandement améliorés", précise Jack Jhamandas, membre de l'institut de neurosciences de l'université.

Un composé capable de bloquer la protéine bêta-amyloïde

Cette découverte s'appuie ur des résultats de travaux antérieurs qui avaient permis de découvrir un composé appelé AC253 capable de bloquer les effets toxiques de la protéine bêta-amyloïde que l'on trouve en grandes quantités dans le cerveau des patients atteints de la maladie. Mais transformer ce composé en médicament oral efficace était trop complexe. La solution de Jack Jhamlandas a donc été de découper AC253 en morceaux pour voir s'il pouvait créer des chaînes peptides plus petites capables de bloquer la bêta-amyloïde. Après une série de tests, son équipe est parvenue à identifier deux peptides courts reproduisant les capacités préventives et réparatrices d'AC253.

L'étape suivante a consisté à utiliser la modélisation informatique et l'intelligence artificielle pour découvrir un médicament à petite molécule -similaires aux médicaments utilisés pour traiter l'hypertension artérielle ou le cholestérol- dont une version optimisée permettrait de lancer les essais cliniques.