L’hépatite B est-elle la maladie qui fait le plus peur aux Français ? A l'occasion de la Journée mondiale contre l'hépatite, c'est la question à laquelle a voulu répondre la dernière édition de l’enquête KABP (1) publiée ce jeudi. pourquoidocteur vous livre le classement des maladies qui font le plus peur aux Français.
Parmi les risques et maladies que les personnes interrogées ont déclaré craindre « beaucoup » ou « pas mal » pour elles-mêmes, les hépatites virales et le sida se situent au même niveau (20%), en 5ème position. En tête de classement arrive le cancer (59 %), les accidents de la circulation (59 %), les démences séniles (40 %) et enfin les maladies cardiaques (39 %).
Par ailleurs, cette enquête revient plus spécifiquement sur la perception des Français vis-à-vis de l'hépatite B. Tout d'abord, elle révèle que cette infection est bien moins connue des Français que le sida. En effet, alors que les modes de transmission sexuelle et par usage de drogues du VIH sont extrêmement bien identifiés (+99% des répondants), ils le sont moins pour le virus de l’hépatite (VHB).
Ainsi, 90 % des répondants savent que le VHB peut se transmettre en partageant une seringue lors d’une prise de drogue et ils sont seulement 70 % à savoir que les rapports sexuels sans préservatif présentent un danger d'infection par le VHB.
Enfin, 27 % des personnes interrogées indiquent avoir été dépistées pour l’hépatite B alors qu'elles sont 61 % à avoir réalisé un dépistage du VIH au cours de la vie. Cette négligence des Français pour le dépistage de l'hépatite B entraîne pourtant de lourdes conséquences. Le VHB est aujourd'hui responsable de près de 1 300 décès par an, qui pourraient être évités par la vaccination. Près de 150 000 personnes en France sont aujourd'hui porteuses du virus sans le savoir.
(1) Conduite auprès de plus de neuf mille personnes âgées de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine, l’étude KABP a été coordonnée par l’Observatoire Régional de Santé (ORS) Île-de-France, en collaboration avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’Institut de veille sanitaire (InVS). Elle est financée par l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), ainsi que par l’Inpes et l’Institut de recherche en santé publique (IReSP).